L'artiste peintre Dalila Bendjoual a consacré la majeure partie de sa vie à l'art. Amoureuse de la nature, elle a réalisé plusieurs œuvres liées aux paysages aux sites historiques et des portraits des personnalités qui ont marqué l'histoire de l'Algérie. Native de Bouzaréah sur les hauteurs d'Alger, encore enfant elle rêvait de poursuivre des études à l'Ecole des beaux-arts. Des contraintes ne lui ont pas permis de rejoindre cet établissement, mais sa passion pour cet art était très forte. Alors, elle s'est mise à peindre, jusqu'au jour où elle rentra à l'Ecole des beaux-arts de Skikda où elle apprend les différentes techniques de cet art puis se perfectionna par une riche documentation que son mari lui procurait. Mais son plus grand amour s'est porté surtout sur les enfants. Elle a enseigné la peinture au centre Ali Tlilani. Ses tableaux sont conçus selon la technique peinture et acrylique sur toile, La Casbah d'Alger, les paysages des différentes régions du pays dont ceux de Skikda et du Sud ainsi que des portraits de personnalités historiques. Elle avait opté pour le style figuratif avec des tentatives tantôt dans l'abstrait, tantôt dans l'impressionnisme. Emerveillée par la beauté des paysages et surtout la lumière Elle a également abordé la thématique du patrimoine immatériel dont le costume, la fantasia, le haïk dont se drapaient majestueusement les femmes d'antan et les us et coutumes ainsi que le cérémonial des fêtes traditionnelles. «L'Algérie regorge de richesses culturelles qui sont ma source d'inspiration», avait-elle dit et qui disait être, chaque jour, «émerveillée par la beauté des paysages et surtout la lumière». «La lumière d'Algérie est unique. Elle a inspiré tant et tant de peintres occidentaux qui ont découvert chez nous la couleur», avait indiqué l'artiste. Ses œuvres dégagent des couleurs éclatantes, avec une digestion du trait et une fluidité de lumière. Grande admiratrice de Nacer Eddine Dinet et de Monet. Son œuvre incarne sans concession une pureté instinctive. Un monde de sagesse, empreint d'une innocence vagabonde, se confie à des soupirs immortels. Cet amour et cette passion, elle les conservera jusqu'au 12 février où elle décède avec son fils Abderrahmane. Ici, le bleu du ciel est pur où qu'il soit, raisonnant dans l'air verdoyant d'un écho mystique. La candeur s'étreint en un message de paix ; glorieuse, elle rafle toutes les latitudes. Il n'y a pas de masque ; la générosité exacerbée reste intacte. «J'aime à être sur le bord des choses, cela me permet en fait de n'être nulle part. Mais être nulle part, c'est malgré tout être dans le monde. J'aime marcher dans le monde ou nulle place ne m'est réservée, nul lieu où vivre vraiment», m'avait-elle dit. Et là, l'essence paradisiaque draine avec elle des couleurs exaltantes. Ainsi, l'ivresse s'engouffre au cœur de ces légendes divines. Brusquement, la douceur des visages vierges de tout chaos ébranle le tumulte du présent. Les paysages se gorgent d'une sensualité mythique et les légendes se souviennent...