Si le mois de Ramadhan est un mois de repos pour certains services de l'Etat, ce n'est pas le cas pour d'autres qui voient leur activité doubler durant ce mois sacré à travers leurs interventions quotidiennes afin de prendre en charge les citoyens en difficulté et veiller surtout à la sécurité et à la santé de la population. En effet, si les services de la Protection civile sont souvent appelés à intervenir durant les autres mois de l'année notamment, ce n'est pas le cas pour ce mois de Ramadhan, où ils ne cessent d'intervenir à n'importe quelle heure pour être aux côtés des gens qui nécessitent une prise en charge. Cela a été constaté dans la wilaya de Béjaïa. Avec la saison estivale où les gens se rendent encore à la plage, les services de la Protection civile voient déjà leur activité augmenter, où ils interviennent des dizaines de fois, notamment lorsqu'il s'agit d'accidents de la circulation, d'accidents domestiques ainsi que sur les plages. Néanmoins, malgré l'effet du jeûne, les agents de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa sont toujours là aux côtés de la population et veillent à ce que le citoyen soit pris en charge. La sonnette d'alarme à toute heure En effet, les citoyens qui attendent toute la journée la rupture du jeûne auront certainement remarqué que la sirène des véhicules de la Protection civile ne s'arrête pas tout au long de la journée. En effet, à n'importe quelle heure et même dans la soirée, ces mêmes services sont appelés à faire des interventions au niveau des routes, des maisons des citoyens, pour prodiguer les premiers soins aux patients avant d'être transportés à l'hôpital. Equipés des moyens nécessaires, les agents de la Protection civile restent souvent mobilisés quant à un accident de la circulation auquel ils seront appelés à intervenir. Malgré le jeûne, ces agents sont souvent présents là où il faut pour porter aide et assistance aux citoyens et effectuer leur travail dans les meilleures conditions. Interrogés, certains agents affirment : «Que ce soit le Ramadhan ou non, nous sommes souvent mobilisés pour intervenir dans n'importe quelle place avec les différentes unités dont dispose la Protection civile. Il y a des cas où l'on intervient même à quelques heures d'el iftar sans aucun problème. L'essentiel pour nous, c'est que le patient ou la personne en difficulté soit bien pris en charge à travers les premiers soins que nous effectuons sur place et même dans les hôpitaux.» Le f'tour en dehors de leur unité Toutefois, vu que leur activité ne se limite pas à une place bien précise ou à un calendrier dicté par des heures de travail comme l'administration publique, les agents de la Protection civile sont souvent dans l'obligation de marquer leur présence dans les différentes unités de travail. Certains agents qui sont appelés pour intervenir dans des incidents sont souvent pris par le temps au point où ils prennent leur f'tour en dehors de leur unité. D'ailleurs, il y a plusieurs cas qui ont été signalés çà et là et où les services de la Protection civile interviennent à quelques heures seulement du f'tour et doivent ainsi rompre le jeûne à l'extérieur du lieu de travail en attendant de rentrer dans leur unité pour dîner en groupe. Le Ramadhan et les accidents de la circulation Ainsi donc, si les services de la Protection civile activent beaucoup plus durant le mois de Ramadhan, c'est pour la simple raison que les accidents de la circulation connaissent une hausse en ce mois et même durant l'été. En effet, en plus de l'encombrement que connaissent les différentes routes de la wilaya durant les heures de pointe ainsi qu'à l'heure d'el iftar, les gens gardent pas leur sang-froid. C'est en grande partie pour cette raison que les accidents de la circulation se produisent sur les routes obligeant ainsi les services de la gendarmerie, de la police et de la Protection civile à intervenir pour prendre en charge les personnes en difficulté. Le soir, les interventions baissent Contrairement à la journée où les éléments de la Protection civile sont généralement appelés à intervenir à toute heure lorsqu'il s'agit d'incidents, l'activité connaît une baisse en soirée. En effet, vu que la circulation connaît un ralentissement puisque les gens se rendent tôt à leur domicile pour rompre le jeûne, les citoyens ne circulent pas beaucoup le soir, préférant la marche à pied en compagnie de leur famille. A cet effet, les services de la Protection civile n'interviennent pas beaucoup et préfèrent ainsi prendre un petit repos afin de se ressourcer pour le lendemain.