A l'occasion de la rentrée sociale et de l'ouverture de la session parlementaire ainsi que la préparation de la loi de finances 2010, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) appelle à la révision du système fiscal en vigueur. «Il est impératif de revoir le système fiscal actuel», indique un communiqué de l'UGCAA parvenu hier à notre rédaction. En effet, pour l'Union des commerçants «le système fiscal en vigueur est à l'origine de plusieurs phénomènes menaçant l'économie nationale tels que le commerce informel, la commercialisation des produits prohibés et interdits ainsi que la contrebande et la prolifération de la commercialisation des produits contrefaits». Selon les chiffres avancés par cette organisation, 60% des commerçants, sur les 1,2 million de commerçants recensés, travaillent dans l'informel et un million d'articles contrefaits ont été saisis en 2008. Selon toujours les estimations de l'UGCCA, ces facteurs portent préjudice à l'économie nationale et font perdre au Trésor pas moins de 25 milliards de dinars. Pis encore, le système fiscal actuel constitue pour l'UGCAA «une couverture pour le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale, ce qui a permis la naissance des réseaux de distribution informels dont les barons tentent de faire pression sur les autorités afin de garder le même système de fiscalité», indique encore le communiqué. Pour faire face à cette situation qui devient de plus en plus alarmante, l'Union des commerçants algériens estime que «cela demande une volonté politique et des décisions fermes afin de pouvoir sauver le commerce légal et l'économie nationale». Dans ce cadre, l'UGCAA a émis «des propositions à inclure dans la loi de finances 2010 afin d'éradiquer le commerce informel et transférer ses capitaux aux canaux officiels». Il s'agit donc, lit-on dans le communiqué, de réduire la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 17% à moins de 8% ; de prendre des mesures concrètes pour la désignation de l'immobilier destiné à l'installation des marchés de proximité et des zones d'activité. Enfin, l'Union générale des commerçants et artisans algériens demande l'effacement des dettes des commerçants engendrées notamment par la décennie noire et les catastrophes naturelles.