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Rupture du jeûne dans un centre Iftar à Sétif
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 09 - 2009

En sus des 5 centres Iftar mis à la disposition des personnes nécessiteuses cette année par l'APC de Sétif, l'on dénombre pas moins d'une dizaine de centres privés. Mais contrairement aux années précédentes, aucune action de partenariat n'a été entreprise entre la municipalité et les bienfaiteurs.
Ce qui répond au souci de «dissiper le climat d'anarchie» qui a souvent régné sur l'action de solidarité nationale et alimenté la rumeur au détriment de la gestion de ce volet par l'APC, a déclaré le maire de Sétif. Mais sur un plan purement politique, le premier responsable de la commune de Sétif privilégie la notion «réhabilitation de l'institution de l'Etat» par la rigueur dans la gestion des dossiers des nécessiteux, et la discrétion de l'opération, ce qui répond aussi à la préservation de la dignité des familles.
Une atmosphère lourde
Au cours de notre visite à travers quelques centres Iftar dès le début de la première semaine du Ramadhan à Sétif, il a été donné de voir que les menus sont assez fournis où figurent hors-d'œuvre, soupe avec viande, repas de résistance garni de viande rouge ou blanche, et parfois même un «tadjine» succulent aux pruneaux est prévu avant le dessert.
C'est du moins ce que nous avons constaté lors de notre visite au centre de l'APC le plus animé, celui du lycée Zahraoui situé à proximité de la gare routière de Sétif, où l'on dispense près de 800 repas chauds. Là, à quelques minutes seulement de l'appel du muezzin, les tables sont prises d'assaut.
L'ambiance aussi est lourde tant un silence épais plonge les «convives» dans une situation d'attente, mais sous le poids d'une journée harassante, sous l'effet de la chaleur écrasante des après-midis du mois d'août et peut-être aussi sous le poids de la lassitude de la situation éprouvante de la déconfiture du pouvoir d'achat, l'on ne communique pas. La mine des visages des personnes attablées dévoile, chez certains d'entre eux, un sentiment de solitude.
On y trouve des manœuvres et maçons en service à Sétif, des passagers en provenance de régions lointaines mais aussi une mère, accompagnée de sa progéniture, qui arpentait à longueur de journée la ville à la recherche d'âmes charitables. Non loin de là, près du comptoir de cuisine mis en place en la circonstance, ce sont les quelques pères de famille, panier à la main, qui s'apprêtent à ranger le repas chaud dans un sac minutieusement déplié et regagner au plus vite leur foyer.
Le devoir accompli
Mais dès l'appel du muezzin à la rupture du jeune, on constate la mobilisation du personnel pour assurer un service presque sans faute. Pour preuve, aucune réclamation n'émane des tables. Ce sont les bols de soupe qui sont immédiatement vidés d'un geste machinal par les «ventres creux». Impassibles, les serveurs, eux aussi issus de la classe des démunis, sont gagnés par la volonté de bien faire mais aussi décidés à répondre à l'«appel du devoir», selon leur formule.
Ils attendent pour servir encore, car le plat d'olives garni de viande rouge arrive suivi d'un «tadjine» de pruneaux et d'abricots secs. La table ne désemplit pas, car à ce moment une corbeille de bananes et de poires vient d'être déposée au milieu des assiettes et bouteilles de jus. Et ce n'est qu'à ce moment que les bruyants serveurs s'attablent à leur tour.
Le lendemain, dans un restaurant reconverti en centre Iftar pour la circonstance, l'atmosphère est identique. Pour le gérant, le principe est de «nourrir convenablement les nécessiteux pendant tout le mois de Ramadhan». L'on n'hésite pas même à nous adresser une invitation afin de rompre le jeûne en groupe, ce qui dénote un geste de solidarité mais pour le patron du resto, l'on comprend que la formule permet de louer les mérites de la qualité du menu.
Là aussi, les tables sont au préalable garnies de pain, de hors-d'œuvre ainsi que de boissons variées. Selon le patron, le menu doit comporter viandes rouges ou blanches afin de «satisfaire les âmes sensibles». Ce qui répond à la satisfaction humaine de s'alimenter en plats de qualité inhabituelle, nous a-t-il fait comprendre.
Les «Saha ftourkoum» fusent par intermittence des tables, c'est l'annonce de la fin du service et, selon notre appréciation c'est celle du devoir accompli et de la gratitude humaine. Un service réactivé le lendemain avec la même ardeur. Les propriétaires semblent décidés à boucler le mois du bienfait et de solidarité avec le même rythme et l'entrain de la grandeur humaine et de l'humilité.


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