«L'éducation, la gratuité, la déperdition scolaire et l'analphabétisme», a été le thème d'une conférence organisée, avant-hier, au siège du parti du Front de libération nationale (FLN) en présence de cadres du parti et de spécialistes. Dans sa communication intitulée «L'éducation et l'enseignement, qualité, gratuité et marché du travail», le Dr Mohamed Tayeb Saïdani a estimé que le système éducatif en Algérie présentait des aspects positifs indéniables vu les résultats réalisés en la matière depuis l'Indépendance. Rappelant l'importance dans la société de l'éducation qui est le garant de sa «continuité et de sa promotion», l'interlocuteur a souligné que les réformes introduites en la matière visaient à assurer «un enseignement de qualité». Il a rappelé dans le même contexte les normes de qualité adoptées par l'Union européenne (UE) basées sur l'évaluation des niveaux des élèves dans certaines matières essentielles dont les mathématiques, la lecture, les sciences et les langues étrangères. Par ailleurs, le conférencier a tiré la sonnette d'alarme quant à «la hausse du taux de déperdition scolaire» où, selon lui, «sur 100 élèves inscrits en première année primaire, seuls 10 accèdent à l'université alors que 50% quittent les bancs des écoles en phase secondaire». Les participants ont en outre planché sur les lacunes linguistiques qui dépendent, ont-ils estimé, «d'une bonne réflexion» chez l'élève. Plusieurs étudiants universitaires souffrent de lacunes linguistiques et un manque de synthèse voire une mauvaise compréhension. Ils ont également abordé la gratuité de l'enseignement, un acquis, ont-ils estimé, réalisé par la volonté de garantir la promotion et le développement de la société à travers la réduction du taux d'analphabétisme. Le livre scolaire a été par ailleurs au centre du débat entre les intervenants qui ont relevé l'existence de certaines erreurs «grammaticales voire lexicales». L'élaboration du manuel scolaire doit être basée essentiellement sur «la précision, la clarté et la récapitulation», a souligné à cet effet le Dr Saïdani.