Le régime indemnitaire était au menu hier de la conférence de presse de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) tenue en son siège. Le bureau du syndicat fraîchement élu lors du congrès tenu en juillet dernier a non seulement insisté sur la prise en charge des doléances des travailleurs de l'éducation, critiquant par là même la politique salariale de l'Etat, mais propose également de nouvelles indemnités à hauteur «légale» de 55% du salaire brut. «Nous avons remis aujourd'hui même nos propositions au ministère de l'éducation nationale (hier ndlr) dont le dossier comporte de nouvelles indemnités de 55% du salaire principal (SP)» a d'emblée affirmé Saddek Dziri, président de l'Unpef. Il s'agit, a-t-il expliqué, de «propositions mûrement réfléchies, car notre dossier remis à la tutelle est le fruit de 2 années de travail consenties pour son élaboration». La proposition du syndicat, argue-t-il, est de «regrouper en premier lieu les indemnités attribuées actuellement en une seule indemnité avec une seule dénomination fixée à 35% du salaire principal pour tous les corps et les échelons afin de les harmoniser et de prendre en compte l'expérience». Ensuite, a tenu à expliquer M. Dziri, nous avons proposé pour chaque corps des indemnités fixes». En plus des indemnités et primes communes, telles l'indemnité d'affectation ou encore la prime de rendement individuelle qui devrait être calculée en fonction de l'atteinte des objectifs, l'Unpef propose ainsi pour le personnel pédagogique à titre illustratif, deux nouvelles indemnités : l'indemnité de suivi et d'orientation (30% du SP) ainsi que l'indemnité société de savoir (20% du SP). Ceci en plus de l'indemnité de cherté de la vie, estimée par l'Upef à 5%, commune à tous les corps et indexée sur l'inflation. Pour le personnel d'encadrement, l'Unpef a pensé à une indemnité de responsabilité (30%) alors que les corps communs ont besoin, selon M. Dziri, d'une indemnité de soutien (40%). Le président de l'Unpef s'est longuement attardé sur le pouvoir d'achat du personnel de l'éducation «qui vit au seuil de la pauvreté» pour justifier sa demande. Par ailleurs, le conférencier a affirmé que son syndicat fera sien le combat pour la libération des œuvres sociales de toute considération politique. Il en fera, avec la demande du statut particulier et l'application du régime indemnitaire, son cheval de bataille «aux côtés des syndicats» activant sur le terrain. Interrogé sur son absence fort remarquée du terrain de la lutte syndicale alors que les autres syndicats sont montés au créneau à l'occasion de la rentrée, M. Dziri l'expliquera par la recomposition du bureau. «Nous allons tenir le conseil national vers la fin du mois ou au plus tard le début du mois d'octobre et nous sommes d'ores et déjà prêts à engager une lutte légale pour défendre nos droits» s'est-il défendu, n'excluant pas le recours de l'Unpef à des actions radicales pour la satisfaction de ses revendications.