Le Forum des chefs d'entreprises, qui se décrit comme étant une véritable force d'analyse et de proposition ou en tant qu'association regroupant les véritables capitaines d'industrie en Algérie, est-il vraiment écouté par les autorités publiques et ses propositions sont- elles prises en charge au plus haut sommet de l'Etat ? C'est la question qui a été posée au président du FCE, Réda Hamiani, lors de la rencontre tenue au soir de lundi traitant du devenir des entreprises algériennes dans le cadre de la mise en œuvre du plan quinquennal 2009-2014. Et c'est au président du FCE de répondre de la manière la plus franche qui soit en affirmant que l'association qu'il dirige souffre d'un déficit de concertation avec les autorités publiques. «Qu'il y ait instauration d'un climat de concertation avec les autorités, c'est ce que le FCE ne cesse de répéter. Nous sommes les alliés naturels des pouvoirs publics dans toute politique entérinée dans le cadre du développement économique», a indiqué le président du FCE. Réda Hamiani persiste et signe en mettant l'accent sur le fait que la concertation devrait être retenue comme étant une urgence de l'heure. Cela pour la seule et bonne raison que «les contours demeurent encore flous pour ce qui est du devenir des entreprises privées et de la Pme-Pmi», a-t-il argué. Le président du FCE parle en outre d'un divorce consommé entre les entrepreneurs et l'administration publique. Ce qui dénote certes d'une certaine gravité dans la relation tissée entre l'entreprise privée notamment et son environnement immédiat. Pour autant, et en dépit d'un déficit en termes de concertation avec les pouvoirs publics qui n'est que flagrant, le FCE dit ne pas se décourager et que le forum continuera à lutter pour se faire entendre. «Nous réclamons une place dans les débats économiques», martèle encore Réda Hamiani. Réagissant sur cette problématique de concertation, l'expert Bouzidi souligne quant à lui que «la culture de l'entreprise est assimilable à la culture démocratique dont l'évolution relève d'une lutte quotidienne». Il faut donc lutter quotidiennement pour se faire entendre et casser ainsi «la rigidité du système», pour paraphraser l'expert Bouzidi, et ce, dans l'objectif de voir une partie de la cagnotte qui sera investie durant le prochain quinquennat consacrée aux entreprises privées.