La police française détenait hier matin 278 migrants, dont 132 mineurs, après le démantèlement de la «jungle» de Calais (nord), un vaste campement d'immigrants dont le but est de passer en Grande-Bretagne. Annoncée la semaine dernière par le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, l'évacuation de campement, devenu un des symboles de l'immigration clandestine en Europe, a pris environ deux heures à la police française, a indiqué le préfet du département du Pas-de-Calais. «Aujourd'hui, c'est une opération extrêmement importante, c'est le camp principal mais il y aura aujourd'hui et dans les jours à venir d'autres démantèlements», a déclaré Eric Besson sur la radio RTL. ça n'est «pas un camp humanitaire, c'est le camp de base des passeurs avec des personnes exploitées, victimes de violences», a-t-il assuré. «Vous avez des chefs, des chefferies, c'est la loi de la jungle qui y règne et sur le territoire de la République française, la loi de la jungle ne peut pas durer éternellement», a ajouté le ministre. Ce campement, il y a quelques semaines, comptait environ 700 occupants, essentiellement de jeunes afghans.