Un plan organisationnel est proposé par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) pour mettre un terme à l'anarchie qui règne dans le secteur durant le mois de Ramadhan. Pour cela, des propositions bien «étudiées» sont mises en avant par l'Union, notamment la définition des missions assignées aux APC et la création de 1000 marchés de proximité avant le Ramadhan prochain. Selon le bilan d'évaluation de l'UGCAA, l'absence des élus des Assemblées populaires communales (APC) durant le mois de Ramadhan a contribué à l'encouragement de l'anarchie à travers notamment la prolifération du marché informel et l'absence des commodités de vie quotidienne du citoyen, à commencer par l'insuffisance des moyens de transport. Selon Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, «les membres des APC ont consacré plus de deux mois à l'opération du couffin de Ramadhan, oubliant les missions qui leur sont assignées. Résultat, les 1500 espaces de jeu, les arrêts de bus et les espaces relevant des APC ont été transformés en marchés». Le responsable de l'organisation affirme que ce laisser-aller a créé une instabilité flagrante des prix affichés sur les produits à la consommation. «Le couffin de Ramadhan est une tradition qui a pour objectif d'aider les gens et non d'être la source de désordre qui engendre des conséquences graves pour toute une population», souligne M. Boulenouar, en insistant sur le blocage qui caractérise les APC, et ce, en raison de l'absence d'entente entre ces membres. Selon lui, le meilleur moyen pour mettre un terme à cette situation anarchique serait de rappeler à l'ordre les membres des APC. L'UGCAA a relevé également que l'absence des marchés de proximité est à l'origine de l'instabilité des prix des fruits, des légumes et des viandes. Concernant ce sujet, M. Boulenouar affirme que le secteur du commerce pourrait créer 1500 marchés de proximité répartis sur le territoire national avant le mois de Ramadhan 2010. «Chaque marché comprendra 40 locaux», indique l'UGCAA. Ce projet nécessite la désignation des assiettes foncières et une enveloppe financière ne dépassant pas 20 milliards de dinars. L'intervenant a tenu à signaler que ce projet est bien institué dans la loi de finances complémentaire de 2009, où la réalisation d'un réseau national de distribution est déjà programmée. Concernant les tabliers scolaires, devenus obligatoires pour les écoliers, M. Boulenouar affirme que le délai de 20 jours fixé par le ministère de l'Education est insuffisant pour les fabricants d'approvisionner le marché national en la quantité qu'il faut. «Cela nourrit les spéculateurs et favorise l'application des tarifs excessifs allant jusqu'à 1200 DA le tablier», accuse l'UGCCA qui appelle le ministère à prolonger le délai au deuxième semestre. Par ailleurs, pour éradiquer le marché parallèle, l'UGCAA appelle le gouvernement à réduire la TVA de 17% à 8% dans le cadre de la loi de finances de 2010.