A l'opposé de la plupart des autres régions, l'Afrique a vu le volume des IDE atteindre le chiffre record de 88 milliards de dollars en 2008, malgré la crise financière mondiale. Selon le rapport mondial sur l'investissement, de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), publié récemment, les IDE ont augmenté dans quatre des cinq sous-régions de l'Afrique, dont l'Algérie. Malgré le fait que sa part du flux total des IDE destiné à l'Afrique ait baissé par rapport à l'année 2007 de 36% à 27%, l'Afrique du Nord a pu attirer 24 milliards de dollars au cours de l'année écoulée. Trois pays de cette région - l'Algérie, la Tunisie et le Soudan - ont vu leurs parts augmenter, alors que celles du Maroc, de la Libye et de l'Egypte baissaient. L'Afrique sub-saharienne a vu quant à elle sa portion du gâteau des IDE passer de 64% en 2007 et à 73% en 2008. Selon la Cnuced, il y a eu ralentissement du flux d'IDE dans le monde, sauf en Afrique. En raison de la crise financière, et de son impact sur l'économie réelle, le flux des investissements directs étrangers (IDE) a baissé de 14% à 1697 milliards de dollars en 2008, après avoir enregistré une croissance continue entre 2003 et 2007 couronnée par un record qui s'est établi au cours de cette dernière année à 1979 Mds de dollars. D'après le même document, la structure de l'actuelle baisse dans les IDE est similaire à celle enregistrée en 2001. Cependant, le déclin proportionnel dans les investissements en actions aujourd'hui par rapport aux bénéfices réinvestis et autres flux de capitaux est plus grand que celui enregistré durant la précédente récession. Globalement, les investissements vont baisser de 30% dans le monde cette année. La Cnuced ne voit pas de reprise avant 2011. Ils ne dépasseront pas 1400 milliards de dollars l'an prochain et il faudra attendre 2011 pour qu'ils remontent à 1800 milliards de dollars. En 2008, les flux à destination des pays développés dans leur ensemble sont tombés de 29% (…), le mouvement s'accélérant encore au premier trimestre de 2009, souligne l'organisation basée à Genève. En Asie, où la Chine s'affirme de plus en plus comme le moteur de la reprise, les investissements étrangers ont plongé d'un tiers entre janvier et mars par rapport à la même période de l'année dernière. Pékin, avec 108 milliards de dollars d'entrées de capitaux en 2008, est désormais la troisième destination des fonds étrangers derrière les Etats-Unis et la France.