La station de transport urbain et suburbain de Tafourah, à Alger-Centre, étouffe de plus en plus sous la pression d'un parc à véhicules toujours plus important. La station est un point de passage obligé à des milliers de voyageurs qui prennent le bus vers les localités les plus reculées de l'est et de l'ouest de la capitale. Malgré la délocalisation de plusieurs lignes, qui ont été transférées vers la nouvelle station de 2-Mai (entrée du port), le problème de la congestion de la gare demeure d'actualité. A coups de klaxons assourdissants, les transporteurs se disputent le moindre espace à cause de l'exiguïté des lieux. A l'entrée comme à la sortie de la station, c'est à qui passera en premier. Pour permettre aux transporteurs de quitter facilement la gare, il a été décidé depuis quelques années de supprimer une construction qui servait de toilettes publiques. C'est à cause de la disparition de ces vespasiennes que le petit jardin du coin est transformé en urinoir. La fréquentation de l'«agence» s'est accrue depuis les modifications apportées à la ligne de transport gare routière du Caroubier-place des Martyrs (Casbah) assurée par le transporteur public Etusa. Les bus bleu et banc avaient l'habitude de s'arrêter devant l'entrée de l'Ecole supérieure du commerce avant de continuer sur la Grande Poste en passant par le boulevard Amirouche. Le parcours s'est considérablement allongé une fois cet arrêt supprimé. Désormais, les usagers venant du Caroubier descendent dans la gare de Tafoura. Pour reprendre leur chemin vers la Casbah, les chauffeurs de l'Etusa font tout un détour. Ils doivent entrer à la station et faire le tour du siège de la Douane. A cause des embouteillages, ils arrivent à ces chauffeurs de s'oublier. Alors, ils entrent une nouvelle fois à la gare sans faire attention. De ce fait, ils doivent faire un autre tour, au grand désespoir des usagers.