L'association de la protection de l'activité commerciale compte entrer en grève le 5 octobre. Les motifs premiers des protestations reposent essentiellement sur l'effacement des dettes des commerçants et l'éradication du commerce informel. Le secrétaire général de l'association, Athamna Othman, a affirmé, hier, lors d'un entretien téléphonique, que «la grève du 5 octobre sera suivie si les autorités compétentes ne prennent pas en considération leurs revendications, par des sit-in devant les sièges de daïra de la wilaya d'Alger. Ils se tiendraient à 11h00». Notre interlocuteur pense que «la grève mobilisera 70% des commerçants». Quant au service minimum, il garantira l'ouverture de quelques magasins. La cruciale question de l'effacement des dettes est le point principal sur lequel s'entendent tous les commerçants affiliés à l'association. M. Athamna a estimé que les dettes des commerçants ne représentent pas des milliards et «ne sont pas égales ou supérieures aux dettes des agriculteurs effacées précédemment sur ordre du chef de l'Etat. (...) Nos dettes sont une gouttes d'eau par rapport à celles des agriculteurs. Elles pourraient être supprimées facilement». Il estime que «la suppression des dettes boostera l'économie nationale». En réalité, le Sg de l'association souhaite l'amnistie fiscale, particulièrement pour les commerçants victimes de la tragédie de la décennie noire, des inondations de Bab el Oued en 2001 et du séisme de Boumerdès de 2003. Autre point de protestation : le commerce informel. Selon le président de l'association, Khefaïfa Ayache, «les petits commerçants meurent les uns après les autres à cause de l'émergence du commerce parallèle» et d'ajouter : «Ce sont les commerçants qui se retrouvent pénalisés. Nous demandons aux autorités concernées de mettre un terme à cette anarchie qui gangrène le secteur. dans le cas contraire, nous irons tous à l'agonie».