Orascom Télécom Algérie semble faire peu de cas des informations qui fleurissent ces derniers temps dans la presse faisant état de déboires de l'opérateur de téléphonie. Les responsables de Djezzy considèrent ces «révélations» croustillantes par certains côtés. Il n'en reste pas moins que la dernière information en date parle d'un bras de fer qui opposerait Djezzy au gouvernement algérien à propos d'un redressement fiscal que l'opérateur de téléphonie mobile refuse de payer. L'information est sur le site Internet du journal en ligne TSA (Tout sur l'Algérie) qui se réfère aux déclarations d'une analyste financière citée par le site Internet de la chaîne El Arabiya. Ainsi, rapporte-t-il, le redressement fiscal, d'un montant de 3,5 milliards de DA, soit l'équivalent de 50 millions de dollars US, porte sur l'année fiscale 2004. Il ajoute que Djezzy aurait refusé d'honorer ce redressement, considérant qu'il est dans son bon droit puisque la loi lui accorde le bénéfice de l'exonération de l'impôt durant les 5 premières années de son existence. Un spécialiste de la fiscalité interrogé par TSA qui cite un spécialiste de la fiscalité dont il tait le nom lui aurait précisé qu'«il est important de savoir sur quels éléments porte le redressement. Ils ont peut-être déduit des sommes qui ne sont pas directement liées à leur activité d'investisseurs». TSA affirme aussi que ni Djezzy ni la Direction générale des impôts n'ont voulu commenter l'information. Il relève au passage que «les autorités algériennes refusent de délivrer le quitus fiscal qui permettra à OTA de transférer vers sa maison mère en Egypte 257 millions de dollars correspondant à 50% des dividendes de l'année 2008». Pour les responsables de Djezzy, l'article de TSA n'apporte aucun élément qui n'ait été déjà «révélé» par la presse nationale. En juillet 2008, des journaux avaient indiqué qu'Orascom était prêt à céder ses activités de téléphonie à France Télécom. D'autres publications avaient indiqué que le groupe aurait réalisé des bénéfices record qu'il ne pouvait transférer (environ 2 milliards de dollars US), raison qui l'a poussé, selon ces journaux, à réduire considérablement ses investissements en Algérie.