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«Il ne s'agit pas de suppression de la mixité mais d'un transfert d'étudiants» Le directeur des œuvres universitaires de Boumerdès au Temps d'Algérie :
Alors qu'un groupe d'étudiants se rassemble, depuis une semaine, devant le portail de la résidence universitaire de l'ex-INH de l'université M'hamed Bouguerra de Boumerdès en guise de protestation contre "la suppression de la mixité", le directeur des œuvres universitaires (DOU), Mohamed Chérif Bouyahiaoui, préfère parler de transfert des étudiants vers des résidences disposant de commodités. «Il ne s'agit nullement de la suppression de la mixité dans les résidences universitaires de Boumerdès, mais bel et bien du parachèvement d'un processus de transfert des étudiants qui a débuté depuis trois ans», se défend le DOU de Boumerdès. Selon notre interlocuteur, le transfert des étudiants est une décision liée à un impératif de gestion qui entre dans l'amélioration du cadre de vie des étudiants. La mixité dans les deux résidences universitaires Ziani Lounès et ex-INH remonte aux années où les deux cités appartenaient à des instituts nationaux. «A l'époque, les directions de instituts étaient contraintes d'héberger, dans la même cité, les étudiants du même sexe. Aujourd'hui, face à l'insécurité à laquelle font face quotidiennement les étudiantes, sachant que le restaurant est situé à l'extérieur de la résidence, nous sommes obligés de transférer les étudiantes vers une nouvelle résidence qui dispose de toutes les commodités nécessaire», explique M. Bouyahiaoui, qui remet en cause la légitimité de la contestation estudiantine et sa légalité. Selon lui, les étudiants contestataires qui n'expriment pas l'avis de la majorité ont défoncé le portail de la résidence de filles pour tenir leur rassemblement. «Les étudiants étaient informés de la décision de leur transfert bien avant les vacances d'été», souligne M. Bouyahiaoui. Et d'ajouter : «Tous les étudiants étaient destinataires de la décision de leur transfert avant la rentrée universitaire». L'étudiant, indique notre source, n'a pas le droit de choisir sa résidence. «En dehors du droit à l'hébergement qui est garanti, l'étudiant n'a pas à choisir son lieu de résidence», ajoute-t-il. Par ailleurs, le DOU de Boumerdès nie avoir engagé des poursuites judiciaires à l'encontre des étudiantes protestataires. «Je privilégie le dialogue avec ces étudiants, malgré qu'ils continuent de perturber l'accès à la résidence», souligne M. Bouyahiaoui, qui n'exclut toutefois pas le recours à la justice en cas de menace sur l'intégrité des personnes et des biens de l'université. Pour rappel, 25 000 étudiants suivent leurs études à l'université de Boumerdès dont 13 000 sont hébergés dans les résidences universitaires.