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Des morts par milliers et des dégâts considérables
Les catastrophes naturelles s'acharnent sur l'Asie du Sud
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 10 - 2009

Séisme, tsunami, tempête Ketsana et typhon Parma… Les catastrophes naturelles se multiplient en Asie du Sud, provoquant des milliers de morts et des dégâts dont on ne peut mesurer l'ampleur avec exactitude.
Plusieurs pays en appellent à l'aide internationale, d'autres subissent encore les conséquences meurtrières des changements climatiques.
Alors que la communauté continue de palabrer sur les changements climatiques, voici que les éléments naturels se déchaînent en Asie.
Secouée par un terrible séisme d'une magnitude jamais égalée depuis ces dernières années, l'Indonésie enregistre des centaines de morts et de disparus. Au fur et à mesure que les recherches se poursuivent dans les décombres des constructions ravagées par le séisme de magnitude 7,6 survenu mercredi à Padang, sur l'île indonésienne de Sumatra, le nombre de morts ne cesse d'accroître.
Le précédent bilan de 770 morts, enregistré dans la soirée de mercredi, a considérablement augmenté pour atteindre les 1100 morts, selon l'ONU. De nombreux habitants ont décidé de quitter Padang, cette grande cité portuaire de près d'un million d'habitants sur les bords de l'océan Indien, par crainte de répliques susceptibles de provoquer aussi un tsunami.
Le chef de la cellule de crise du ministère de la Santé, Rustam Pakaya, a par ailleurs averti que des milliers de personnes sont mortes. Les recherches étaient rendues difficiles par la pluie et le manque d'engins pour déblayer les débris. La terre a d'ailleurs à nouveau tremblé jeudi matin, avec un séisme de magnitude 6,8 localisé à environ 150 km au sud de Padang.
Le séisme en Indonésie est survenu peu après un autre, de magnitude 8, qui a frappé les îles Samoa en Polynésie, déclenchant un tsunami qui a fait près de 150 morts dans la région.
Par ailleurs, plusieurs villages côtiers et des hôtels pour touristes ont été dévastés par des murs d'eau de près de huit mètres, qui se sont abattus sur l'archipel composé de l'Etat indépendant des Samoa et des Samoa américaines. Le tsunami a également frappé l'archipel voisin des Tonga, et le bilan pourrait également s'alourdir, vu que de nombreuses personnes sont portées disparues.
Ketsana et Parma, deux autres fléaux
Plusieurs autres pays du sud-est asiatique ont été affectés par la tempête Ketsana et le typhon Parma. Ainsi, deux jours après le passage de Ketsana, le Laos compte ses victimes, dont le nombre s'élève à au moins 16 morts et 135 disparus, selon le bilan de la Croix-Rouge communiqué hier. Cette tempête survient au moment où le typhon Parma menaçait les Philippines. Ketsana a laissé 425 morts après son passage dont 293 pour les seules Philippines. Au Vietnam, on déplore au moins 99 décès.
Le Cambodge voisin compte pour sa part 17 victimes. Au Laos, ce sont les provinces du sud qui ont fait les frais de Ketsana. Les décès, répertoriés dans les provinces d'Attapeu et Savannakhet, ont surtout été provoqués par des «crues subites», a indiqué le Dr Bountheung Menvilay, directeur de la gestion des catastrophes de la Croix-Rouge Lao.
La province de Sekong a été aussi fortement touchée. La rivière éponyme, qui traverse aussi Attapeu, a dépassé son niveau normal de 13 à 15 mètres jeudi et de 20 mercredi, selon des sources onusiennes qui reprenaient des informations provinciales. Plus au sud, l'Inde a recensé hier 76 morts, suite à de fortes précipitations et des crues subites dans le sud du pays.
Soixante personnes sont mortes dans l'Etat du Karnataka et seize autres ont péri dans l'Etat voisin de l'Andhra Pradesh. Des soldats et des hélicoptères de l'armée ont été mobilisés pour secourir les habitants piégés par les intempéries, distribuant des colis alimentaires et du matériel médical dans les villages inondés.
Environ vingt-cinq villages ont été inondés et les récoltes ont été totalement détruites, a indiqué un membre du gouvernement local du Karnataka. Selon les services météorologiques, la période de la mousson s'étend en Inde de juin à septembre mais une dépression dans le golfe du Bengale, associée à une intense formation nuageuse dans la mer d'Arabie ont entraîné de fortes précipitations dans les Etats indiens du sud.


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