La Banque mondiale prévoit un prix du baril du pétrole de 63 dollars en 2010, contre 55,5 dollars en moyenne en 2009, dans un rapport sur le Moyen-Orient publié hier à Istanbul. Ce prix est «suffisant pour éviter une crise majeure dans les pays producteurs de pétrole, mais est très en-dessous de ceux atteints lors du boom de 2008», lorsque le baril a atteint plus de 147 dollars, indique la BM. Or, ce niveau des prix reste loin du minimum arrêté par l'Organisation des pays producteurs de pétrole qui est de 75 dollars/baril pour pouvoir réaliser les projets d'investissement. Du moins, rassure le rapport annuel sur les Evolutions et perspectives économiques de la région réalisé par la Banque mondiale, les prix du pétrole ne devraient guère être affectés d'ici à fin 2009 par les facteurs qui avaient contribué à des prix élevés avant la mi-2008. La demande mondiale devrait rester faible, souligne ce même rapport. Cependant, le Fonds monétaire international (FMI) n'a pas publié d'indications sur le prix du pétrole attendu en 2010 dans ses Prévisions économiques mondiales, rendues publiques jeudi. Mais il a estimé à 85,7 millions de baril/jour la demande mondiale de pétrole en 2010, soit 1,5% de plus qu'en 2009 (84,4 mb/j), mais moins qu'en 2008 (86,3 mb/j). Par ailleurs, les pays membres de l'Opep n'ont pas respecté les réductions décidées en 2008 (4,2 millions de bpj) puisque le taux de conformité par rapport aux niveaux de réduction annoncés est à 63% en septembre, contre 68% en août. Selon une enquête réalisée par Reuters auprès de compagnies pétrolières, de représentants de l'Opep et d'analystes, la production des 11 pays membres de l'Opep soumis à des quotas est passé de 26,2 millions de barils par jour (bpj) à 26,4 bpj entre août et septembre 2009. Ainsi, en septembre, la production dépassait la cible fixée à 24,84 millions bpj de 1,56 million bpj. Selon la même source, ceci signifie que le groupe a diminué sa production de 2,64 millions bpj par rapport au niveau promis. Le respect des quotas a de tout temps été demandé par l'Opep, souhaitant l'atteinte d'un taux de 75%.