Répondant massivement à l'appel des syndicats autonomes, les enseignants des trois paliers du secteur de l'éducation de Annaba ont observé, hier, un arrêt de travail d'une journée entière. La cellule de communication de la direction de wilaya de l'éducation a confirmé à la mi-journée un taux de suivi de la grève générale de 75,67%. Ce mouvement, qui intervient à l'entame de la troisième semaine de reprise des classes, a occasionné, comme constaté au niveau des différentes structures de l'éducation de la ville de Annaba des perturbations. Ainsi le mot d'ordre lancé par l'Intersyndicale autonome de la Fonction publique de faire de ce 05 octobre, Journée mondiale de l'enseignant, une date symbole de la lutte pour les droits et libertés syndicales a été suivi, cette fois, dans une wilaya qui ne s'était pas montrée favorable à ce type d'actions par le passé. Cette fois, donc, les enseignants annabis se sont ralliés d'une manière remarquable à leurs syndicats pour «dénoncer la situation socioprofessionnelle des enseignants et de tous les travailleurs de l'éducation et la précarisation de la relation de travail induite par la contractualisation» comme le soulignait ce professeur de mathématiques du lycée Saint Augustin, le plus ancien et le plus prestigieux des établissements du secondaire de la ville. On relèvera que le taux de participation à ce mouvement de grève est sensiblement le même pour les écoles, les collèges et les lycées de la wilaya, ce qui est également une nouveauté ici où les débrayages n'étaient que peu ou pas observé du tout par les enseignants du premier palier.