lAprès l'engagement des allemands dans le développement de l'industrie automobile en Algérie, les opérateurs français manifestent leur intérêt à y participer. La «possibilité de créer à l'avenir, en Algérie, des unités de montage de voitures dans le cadre d'un partenariat entre investisseurs algériens et français» a été évoquée, mardi soir à Batna, par l'ambassadeur de France à Alger, M. Xavier Driencourt. Le diplomate, qui ponctuait dans la wilaya des Aurès une tournée qui l'a conduit dans plusieurs wilayas de l'est du pays, a souligné en substance que cette activité pourrait venir en appoint de celles déjà en cours, liées à la commercialisation et à la formation dans le secteur automobile . Au cours d'une séance de travail tenue dans un hôtel de Batna en présence des responsables de la Chambre de commerce et d'industrie Aurès, d'opérateurs économiques et de concessionnaires locaux représentant des constructeurs automobiles français, le diplomate a affirmé que l'effort actuellement déployé par l'Algérie en matière de développement des infrastructures de base, notamment le projet d'autoroute Est-ouest, encouragel'investissement dans ce domaine. Le chef de la mission diplomatique française en Algérie a fait part à ce propos de la volonté des investisseurs français de promouvoir une offre de prestations de qualité dans le domaine de l'industrie automobile, déclarant possible le montage de voitures françaises en Algérie à l'avenir. M. Driencourt a souligné que les entreprises françaises manifestent un intérêt marqué pour l'investissement dans le secteur des banques et des assurances, ainsi que dans le bâtiment et les travaux publics lesquels, a-t-il dit, représentent des secteurs dans lesquels les opérateurs français aimeraient se placer pour participer à la concrétisation des grands projets que l'Algérie a initiés. M. Driencourt a annoncé, à l'occasion de cette rencontre, qu'il allait exposer à des opérateurs économiques de son pays, la semaine prochaine à Paris, les occasions d'investissement offertes dans les wilayas qu'il a visitées. Les marques françaises représentées en Algérie occupent toujours une importance capitale au sein du marché automobile, malgré la percée des marques asiatiques. Le groupe Renault tient la première place avec un chiffre de vente de 28 000 véhicules durant la période janvier-août 2009. Les marques Peugeot, Dacia et Citroën occupent une part de marché non négligeable. Les autorités algériennes avaient souhaité que les constructeurs français implantent des usines de montage en Algérie étant donné les potentialités du marché. Les marques françaises ont privilégié, entre autres, la Turquie, le Maroc, la Slovénie et l'Ukraine. En 2008, l'Algérie a importé près de 300 000 véhicules pour une valeur dépassant les 4 milliards de dollars. LFC 2009 : «Les Français n'ont rien à craindre» A propos de la loi de finances complémentaire 2009, l'ambassadeur de France a affirmé que la partie française «n'avait rien à craindre des mesures qui y sont contenues car nous avons compris que les autorités algériennes voulaient, à travers cette loi, protéger et développer les produits algériens». Le diplomate français s'était rendu, lors de sa visite d'inspection, à Khenchela puis à Tébessa, où il a examiné avec les responsables locaux les opportunités d'investissement et de partenariat qui y sont offertes. A Tébessa, l'ambassadeur de France a notamment visité, dans la commune d'El Ma Labiodh, une verrerie non encore en activité, construite par une entreprise française.