Louable décision que celle que vient de prendre le ministère des Transports en décidant du retrait progressif de la circulation des véhicules vétustes et qui a été rendue publique hier par Tahar Messaoud Nacer, sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports. Ce responsable précise que cette «mesure concerne les véhicules de transport en commun et de marchandises». Se voulant plus explicite, Tahar Messaoud dira que cette décision «s'applique aux véhicules de plus de 30 ans qui peuvent être à l'origine d'accidents en raison du manque de professionnalisme conjugué à l'utilisation de pièces de rechanges contrefaites». Selon lui, un véhicule est considéré comme vétuste en fonction de son âge et de son kilométrage. «La catégorie qui sera la plus concernée par cette mesure de retrait de la circulation sera certainement celle dont l'âge dépasse 30 ans et dont les véhicules sont considérés comme largement amortis», dira-t-il. A la question de savoir si ce retrait est définitif ou seulement temporaire, il répond que «cette opération sera modulée et un échéancier présenté au Premier ministère». Il n'ira pas cependant jusqu'à faire étalage des raisons qui ont motivé le retrait des véhicules vétustes. il s'agit probablement d'atteinte à l'environnement et de la sécurisation des voies de circulation. D'où le caractère méritoire de cette mesure compte tenu de la multiplication des accidents de la route causés par les véhicules de type TPV et TPM. On se rappelle les deux accidents survenus récemment dans les wilayas de Médéa et Boumerdès qui ont fait près d'une vingtaine de morts et une centaine de blessés. L'accident de Médéa a eu lieu à la suite d'une collision entre deux bus de transports de voyageurs, ce qui explique le nombre élevé de personnes décédées. Le second accident, survenu récemment dans la wilaya de Boumerdès, s'est produit suite au renversement d'un autre bus de transport de voyageurs. Il a coûté la vie à sept personnes. Face à une telle augmentation des accidents de la circulation provoqués par des véhicules de transport de personnes et de marchandises, les autorités publiques ne pouvaient restées les bras croisés, d'où cette décision de retrait. Une décision qui sera assurément applaudie par l'opinion publique.