Le tribunal correctionnel de Chéraga a passé en revue hier les détails de l'affaire dans laquelle est accusé un ressortissant libyen, activant dans l'import-export, en compagnie de son fils, suite à l'émission d'un chèque falsifié dans une transaction pour la vente d'une quantité d'un million de tonnes de ciment pour un importateur algérien. L'affaire qui remonte au mois de décembre 2008 consiste dans le fait que la société Eco System, sise en Grande-Bretagne, a émis une publicité sur le web faisant état de la vente de grandes quantités de ciment. A partir de là, l'intermédiaire de nationalité algérienne informa l'homme d'affaires libyen qui n'a pas décliné l'offre qui tournait sur des bénéfices atteignant un million de dollars. Le ressortissant libyen s'est ainsi déplacé, en compagnie de son fils, sur Alger pour la signature de l'accord entre lui et les deux intermédiaires algériens d'un côté ainsi qu'un acheteur, à la date du 30 mai 2009. Cinq jours plus tard, la victime déposa plainte au niveau du groupement de la gendarmerie de Zéralda, faisant état de l'escroquerie dont il a été victime du fait qu'il a reçu un chèque falsifié. Après instruction, la police judiciaire a fait savoir que le chèque en question, émis par City Bank, d'une valeur de 72 millions d'euros, était falsifié. Lors de la plaidoirie, les avocats de la défense ont mis en évidence le fait que le chèque prévu au début et qui émanait de la succursale suisse de City Bank, a été changé à la dernière minute dans le dossier que transportait le fils du ressortissant libyen par un nouveau chèque toujours de la même banque mais émanant de sa succursale de New York. Et le jeune Libyen ne pouvait jamais se rendre compte d'une probable falsification de la pièce en question, puisque comme l'a expliqué l'un de ses avocats, il est impossible de s'arrêter sur l'authenticité de la pièce à l'œil nu, la preuve que le juge d'instruction n'a pu distinguer cela qu'après avoir procédé par des techniques avancées. C'est ainsi que la défense a plaidé la relaxe, alors que le procureur a requis 5 ans de prison ferme pour l'homme d'affaires libyen, en fuite, avec émission d'un mandat d'arrêt international et de trois ans pour son fils qui est sous mandat de dépôt depuis le mois de juin. Alors que pour les deux intermédiaires algériens 2 ans de prison chacun ont été requis.