Il y a 25 ans, le 21 octobre 1984, disparaissait le cinéaste François Truffaut après avoir consacré sa vie entière au cinéma. Il était l'un des réalisateurs les plus productifs du monde puisqu'il réalisait pratiquement un film par an. François Truffaut n'a que 15 ans lorsqu'il fonde un ciné-club, mais sa vie de bohème le conduit dans une prison pour mineurs. Généralement, on dit que lorsque l'on rate une carrière artistique, on devient un bon critique. Truffaut échappe à cette règle puisqu' il a commencé par l'écriture avant de devenir un grand artiste. En effet, sa rencontre avec André Bazin en 1950 est importante : le critique de cinéma l'engage d'abord dans la revue Travail et Culture puis le sauve quelques années plus tard de l'armée que le jeune homme avait intégrée avant de déserter. Revenu à l'écriture dans les Cahiers du cinéma en 1953, François Truffaut s'essaie derrière la caméra. Après son court métrage Une Visite (1954), il devient assistant réalisateur de Roberto Rossellini jusqu'à tourner son premier film, Les Mistons (1957) sans compter sur Les 400 Coups (1959), Tirez sur le pianiste (1960) ou Jules et Jim (1962), qui lui offrent une immense notoriété et laissent présager de l'apparition d'un courant cinématographique majeur dont il sera l'un des réalisateurs les plus emblématiques : la Nouvelle Vague. S'il s'octroie quelques détours aux Etat Fahrenheit 451 (1966) au tournage comme acteur de Rencontres du 3e type (1977) de Spielberg, sans oublier ses entretiens avec Hitchcock publiés dans un ouvrage –, le réalisateur privilégie la France. Sa riche filmographie – 25 films en moins de 30 ans –, dans laquelle il joue parfois quelques rôles, compte notamment La mariée était en noir (1968), La Nuit américaine (1973) ou encore Le Dernier métro (1980) – film pour lequel il obtient le césar du meilleur film et celui du meilleur réalisateur. Surnommé «l'Homme qui aimait les femmes» et souvent amoureux de ses propres actrices, le cinéaste rencontre Fanny Ardant, qu'il filme notamment dans Vivement Dimanche ! (1983) peu avant de décéder. L'œuvre de François Truffaut, riche et fondatrice, reste l'une des plus grandes références du cinéma français.