Le débat autour du nouveau code de l'information, la numérisation du secteur de l'audiovisuel, la révision de la répartition en matière de publicité dans la presse écrite et une meilleure diffusion de celle-ci à l'échelle nationale. Tels sont les thèmes abordés hier par le secrétaire d'Etat à l'information à travers les ondes de la chaîne II de la radio nationale. La nouvelle réglementation régissant le secteur de l'information fera place à un débat où seront conviés tous les professionnels du secteur selon un calendrier qui sera arrêté incessamment, a déclaré ce jeudi le secrétaire d'Etat à l'information lors de son intervention sur les ondes de la radio chaîne II. Cet espace de concertation permettra en premier lieu de s'arrêter sur les résultats de ces vingt dernières années conformément au code de 1990 et de là proposer des mécanismes plus efficaces pour aller vers une meilleure organisation du secteur, a-t-il précisé. Une organisation que Azeddine Mihoubi tente d'ores et déjà de cadrer autour de questions prioritaires, dont quelques-unes ne cessent de soulever le tollé dans le milieu. Clarifier les relations de travail Une multitude de débordements surgissent dans le cadre des relations de travail, où «beaucoup de doléances sont parvenues auprès de mon département, de la part de journalistes souffrant de flagrants chevauchements à leurs droits professionnels, à l'exemple de l'inexistence de sécurité sociale», a déploré le secrétaire d'Etat. Avant de préciser que «éditer un journal reste tributaire du respect des lois gérant les relations de travail». Abordant la question d'une meilleure prise en charge des journalistes sur le plan social, le secrétaire d'Etat à l'information a précisé que les soucis d'ordre social ne sont en aucun cas une préoccupation spécifique aux professionnels du secteur, puisque c'est une problématique qui se pose partout ailleurs. Ceci, sans pour autant signifier que l'Etat se démarque de sa responsabilité envers les journalistes, comme le démontre l'initiative du gouvernement de loger beaucoup d'entre eux dans des résidences sécurisées pendant les années de la décennie noire, a-t-il rappelé. La publicité n'est plus le monopole de l'Anep Entamant le sujet de la mauvaise répartition des parts en matière de publicité, dont bénéficient les différents titres de la presse écrite, le secrétaire d'Etat trouve anormal que sur l'ensemble de 80 publications quotidiennes, 6 titres dépendant du secteur public s'accaparent une grosse part du marché de la publicité émanant de l'Anep. Sans pour autant omettre de préciser qu'à l'ère de la libéralisation de l'économie, l'action publicitaire n'est pas restée l'œuvre de l'agence nationale à elle seule, qui reste sur un moyen de production quotidienne estimée à seulement 120 pages. Et de soulever que le domaine publicitaire vire de plus en plus vers un cadre purement commercial dont la conception est confiée à des agences privées. La TNT sera généralisée à l'horizon 2015 En ce qui concerne le domaine de l'audiovisuel, l'invité de la chaîne II est revenu sur les défis de la numérisation des modes d'émission en matière de télédiffusion, qui marqueront le passage à l'ère de la télévision numérique terrestre (TNT) dont la généralisation se fera à l'horizon 2015, et cela conformément aux résolutions de la conférence mondiale sur les télécommunications. Dans le cadre de la matérialisation des programmes de numérisation, une stratégie ciblant en premier lieu les régions peuplées, vue l'immensité de la superficie du pays, la couverture des régions dépeuplées n'est pas une nécessité pour le moment. En matière d'émission radio, le secrétaire d'Etat à l'information a soulevé le fait que les programmes des chaînes nationales ne sont pas captés dans beaucoup de régions du pays, ce qui oblige quelque 60% d'auditeurs à se contenter des programmes des chaînes régionales. En définitive, le responsable du secteur a évoqué la politique de l'Etat pour instaurer une meilleure stratégie de diffusion des titres de la presse écrite à travers les régions du sud et permettre ainsi aux habitants de ces contrées de lire leurs quotidiens à temps, et non pas deux jours après comme c'est le cas actuellement.