D'ores et déjà, la campagne de récolte des olives bat son plein un peu partout en Kabylie maritime. Dans cette région du nord de la wilaya de Tizi Ouzou, les olives sont déjà mûres, vu le climat méditerranéen très doux qui caractérise la région, contrairement à la haute Kabylie, où la récolte de ce fruit ne débutera que vers le début de mois de décembre. A la daïra de Tigzirt comme à Azeffoun, durant le week-end dernier, des familles entières se sont mobilisées pour envahir les champs d'oliviers, profitant de ces journées ensoleillées. Une ambiance particulière règne dans les champs et les villages ces derniers jours. Pour rappel, un litre de huile d'olive coûte parfois plus de 450 DA, pour le premier choix. Sans parler des vertus de ce produit. Même si dans cette région les oliviers ne sont pas nombreux, comparativement à d'autres régions de la Kabylie, les habitants restent jalousement attachés à cette culture. Les oliviers restants, épargnés par les incendies, sont minutieusement entretenus par leurs propriétaires. Leur nombre ne cesse de régresser d'année en année. «Jadis, chaque famille du village possédait au moins plus d'une trentaine d'oliviers, aujourd'hui rares sont ceux qui ont plus de dix, d'autres n'en ont même pas un», nous a déclaré un père de famille rencontré au village Tala n'Chbiha, à Iflissen. On affirme que quelques oliviers séculaires existent au niveau de ce village. De son côté, la direction de l'agriculture a procédé ces dernières années à la distribution, à titre gratuit, de milliers d'oliviers aux fellahs et particuliers. Une politique qui a, apparemment, bien porté ses fruits. Comme on remarque aussi le recours à des techniques de greffe d'oléastres par les fellahs. Quant aux caroubiers, qui se comptaient par milliers dans cette région, leur nombre ne cesse de décroître. Cette espèce risque à jamais de disparaître à l'avenir.