«Nous saluons la décision prise par le ministre du Commerce quant à l'interdiction d'importation des pièces de rechange contrefaites», a déclaré hier, lors d'une conférence de presse au siège de la direction sise aux Annassers, le directeur général de Peugeot Algérie Spa, Marc Bergeretti. Suite à la décision prise par le département d'El Hachemi Djaâboub, Peugeot Algérie a souhaité donner son avis sur la question. Son directeur général félicite cette initiative mais déplore le manque de concertation qui n'a pas eu lieu avec les concessionnaires et la rapidité de l'exécution. Le directeur de pièces et services, Michel Valette, accueille également avec satisfaction la décision en question. Toutefois, il a estimé que quelques détails restent à revoir et quelle sera la nature des documents à fournir lors de l'arrivée de la marchandise. Les responsables de Peugeot Algérie indiquent que l'approvisionnement en pièces détachées s'effectuent au niveau de la centrale de Vozul, qui fournit 150 000 références, dont 25 000 sont disponibles en Algérie. Elles sont fournies par Peugeot à l'ensemble de son réseau étendu sur le territoire national. La décision d'interdire l'importation de pièces détachées contrefaites a été attendue par Peugeot, d'autant plus, d'après M. Valette, qu'en avril et novembre, l'ensemble des représentants de ministères concernés par l'importation des pièces de rechange ont été réunis, sous l'initiative de la marque du Lion, pour les informer sur les spécificités des pièces d'origine Peugeot. Pour le directeur de pièces et service, «cette décision est louable car elle va dans le sens de la protection du consommateur». Cependant, il regrette lui aussi la non-tenue de discussions sur le sujet. Le principal objectif présentement reste l'adaptation à la logistique. S'agissant des pièces de rechange Peugeot qui ne sont pas fabriquées en France, M. Valette a indiqué que «les références réalisées en Turquie ou en Chine sont similaires à celles produites en Hexagone puisqu'elles répondent aux mêmes normes». D'un autre côté, le DG de Peugeot, Marc Bergeretti, a évoqué l'éventuelle ouverture d'une industrie d'étiquetage en Algérie au profit des produits du constructeur français. «A Vozul, il y a une petite chaîne d'étiquetage spécifique pour l'Algérie en langue arabe. Nous avons demandé à ce que cette chaîne soit faite en Algérie, mais malgré nos lettres au ministère de tutelle, nous n'avons jusqu'à aujourd'hui pas reçu de réponse», s'est-il désolé.