L'entrée en vigueur des mesures adoptées par le ministère du Commerce, à savoir l'interdiction d'importation des pièces de rechange automobiles qui ne sont pas fabriquées par des équipementiers et importateurs disposant d'un certificat de conformité pour les pièces fabriquées sous licence, a fait réagir les concessionnaires. Hier, c'est au tour de Peugeot Algérie de commenter cette mesure à travers une conférence de presse organisée au siège de la société animée par le directeur général, Marc Bergeretti. Ce dernier a d'emblée jugé que “cette mesure est louable et va dans le sens de la protection du consommateur”. “Pour nous, cette mesure est la bienvenue et on ne peut que s'en féliciter”, se félicitera-t-il. Le responsable de Peugeot reconnaît que le marché algérien est, en effet, submergé par les pièces de rechange contrefaites. Des produits fabriqués et parvenus d'Asie appelés communément “Taïwan”, ce qui a amené le gouvernement à prendre cette mesure jugée sévère. Ceci dans un marché où la contrefaçon touche 25 à 30% des articles commercialisés. “En juin 2009, il y a eu une réunion qui a regroupé l'ensemble des concessionnaires automobiles, une réunion qui entrait dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon. C'est pour cela qu'on salue la décision du gouvernement. Il est évident que la mise en place de la nouvelle loi de finances complémentaire (LFC) nous a créé quelques soucis, d'autant qu'elle est survenue en période de congé, ce qui a pris de court les approvisionnements en plein mois d'août. Ceci dit, c'est une situation à laquelle il fallait s'adapter”, convient-il. Pour autant, les responsables de Peugeot Algérie attendent de voir de près les détails de cette décision. “À présent, reste à connaître les détails et les documents qui accompagnent cette mesure, par rapport aux concessionnaires et aux autres fournisseurs de pièces automobiles.” D'ailleurs, Peugeot Algérie attend beaucoup de la réunion qui s'annonce prochainement avec le ministre du commerce, El-Hachemi Djaâboub, en compagnie des autres concessionnaires pour, dira-t-il, “discuter de la mise en œuvre de ces mesures d'une manière pragmatique”. Le responsable de Peugeot Algérie soulignera qu'une chose est à redouter : “Les lourdeurs administratives.” Ainsi, pour Peugeot Algérie, il ne s'agit nullement de remettre en cause une décision du gouvernement algérien. Les responsables de Peugeot Algérie jugent néanmoins que ladite décision a été prise rapidement sans aviser dans les temps les concessionnaires. “Il ne s'agit pas, pour nous, de remettre en cause une décision souveraine du gouvernement algérien, ni même de la commenter. Ce que je pourrai dire par rapport à cette décision, c'est qu'elle a été prise rapidement sans aviser les concessionnaires”, a-t-il précisé. Sur un autre registre, Peugeot Algérie, par le biais de du responsable de la pièce de rechange Michel Vallet, rassure qu'elle dispose d'un stock de pièces assez consistant. “Nous disposons d'un stock de 25 000 références géré en Algérie d'une valeur de 3 millions d'euros”, dira-t-il, précisant que “toute pièce importée en Algérie doit être étiquetée, et pour l'Algérie l'étiquetage est spécifique”. Marc Bergeretti a aussi annoncé le projet de Peugeot Algérie à travers l'installation d'une chaîne d'étiquetage ici en Algérie. Il est, enfin, revenu sur le dernier salon de l'automobile qu'il qualifiera de succès pour Peugeot Algérie. “Il est encore prématuré de parler de chiffres. en revanche, en matière d'affluence, je dirai que c'était un franc succès.” pour fixer la prochaine date du salon automobile de la Safex, le directeur général dira que “cela doit faire l'objet d'un débat démocratique”.