Tout semble indiquer que les revendications des enseignants vont être satisfaites, si l'on s'en tient aux déclarations, hier à la radio de Hassan Lagha, chef de cabinet du ministre de l'Education nationale. «Tout va rentrer prochainement dans l'ordre», espère ce responsable après les débats qu'il a qualifiés de «cordiaux» entre la tutelle et les quatre syndicats de l'éducation nationale.Le premier responsable du secteur, Benbouzid, a répondu favorablement aux revendications des enseignants, a indiqué hier le chef de cabinet du ministre de l'Education, lors de son passage sur les ondes de la radio. Faisant référence à la réunion qui a regroupé lundi le ministre du secteur et les différents syndicats de l'éducation nationale, l'orateur se dit confiant quant à la satisfaction des revendications exprimées par les syndicats de l'enseignement, précisant que les décisions prises peuvent être confirmées par les syndicats. Selon lui, des commissions mixtes ont déjà été installées. Concernant la question relative au régime indemnitaire, son application se fera avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. La tutelle appelle dans ce sens les syndicats à s'asseoir autour de la table des négociations. Il faut savoir que l'essentiel des revendications porte sur l'ouverture de postes budgétaires, l'allégement des programmes et du volume horaire, l'intégration de tous les enseignants contractuels en poste et la revalorisation des salaires. Postes budgétaires : la date du concours fixée prochainement Concernant les concours, ils seront ouverts à tous les enseignants contractuels, et ce, en fonction des postes disponibles. «Tous les contractuels participeront à ce concours», a précisé M. Lagha, qui a ajouté dans ce contexte que ces derniers vont bénéficier d'une bonification, un «avantage» qui leur permettra de réussir. Selon l'invité de la radio, «il y aura une bonification pour chaque année de contractualisation dans l'enseignement». Cette bonification est une chance pour les contractuels qui répondent aux normes pédagogiques. Les 10 000 postes budgétaires offerts ne concernent pas seulement les enseignants, mais touchent tous les fonctionnaires dans le secteur de l'éducation, à savoir les encadreurs, les inspecteurs ainsi que les travailleurs. «Quant à la date des concours, elle sera fixée incessamment», affirme M. Lagha, citant les conclusions de la réunion qui a eu lieu récemment, à Blida et qui a regroupé les responsables de la Fonction publique et ceux de l'éducation nationale. Formation d'environ 214 000 enseignants Quant aux répercussions de ces deux semaines de grève sur le déroulement du programme scolaire, l'orateur a fait savoir qu'une commission nationale de suivi des programmes a été installée par le ministère afin d'évaluer le retard constaté en la matière. «Cette commission va nous permettre de faire une radiographie de tous les établissements sur tout le territoire national pour savoir où on en est», explique-t-il. A partir de cet état des lieux, l'orateur dira : «Nous appelons l'ensemble des enseignants à rattraper le retard constaté.» La question de l'allégement du programme, quant à elle, n'a pas été soulevée par les syndicats durant cette rencontre, selon M. Lagha, qui indique que le programme est conforme aux normes internationales. «Nous sommes aujourd'hui dans les normes internationales concernant le programme scolaire», rassure-t-il, ajoutant dans ce sens que l'objectif actuellement est d'aller vers un enseignement de qualité. Un programme de formation des enseignants, qui s'étalera jusqu'à 2015, touchera environ 214 000 enseignants qui seront formés d'une manière soutenue à travers l'université de la formation continue.