4Abderrahmane Benkhelfa, délégué général de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), a affirmé que les PME algériennes ont rencontré beaucoup de difficultés dans l'application des nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire, notamment en ce qui concerne le payement des exportations par le crédit documentaire. Des difficultés et des contraintes d'adaptation sont enregistrées depuis le début de ce dispositif. «Les PME algériennes qui ont repris le payement de leurs exportations par le Credoc connaissent beaucoup de difficultés dans la mesure où cette procédure a nécessité l'implication des banques étrangères de leurs fournisseurs en plus des banques nationales avec qui ces PME travaillent», a expliqué M. Benkhelfa. Le délégué de l'Abef a expliqué que plusieurs facteurs sont à l'origine de ces difficultés constatées qui relèvent notamment de la dimension de ces entreprises et du volume des leurs importations. M. Benkhelfa estime que les pouvoirs publics doivent être très attentifs par rapport à la progression de ces entreprises. «En cette période, les PME doivent être au centre des intérêts des pouvoirs publics qui doivent avoir une attention particulière sur la progression de ces entreprises», a-t-il expliqué. Il dira qu'une évaluation de cette décision et ses impacts doit être faite au bout de six mois d'application pour avoir et surtout mesurer les conséquences de l'application de ce dispositif sur l'économie nationale. «On pourra au bout de six à huit mois d'application voir si le dispositif a atteint les objectifs escomptés, car n'oublions pas que le crédit documentaire a été instauré pour faire diminuer les importations, notamment des produits qui sont accessoires aux besoins nationaux», a-t-il précisé. Le délégué de l'Abef a précisé que toutes les banques sont concernées par l'application du Credoc pour toutes les opérations d'importation des biens et produits et que seules les importations de services ne sont pas concernées. Il dira qu'une commission de suivi composée de cadres des banques publiques et de ceux de l'Abef est installée pour suivre de près l'application de ce dispositif.