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Dans l'attente d'engagements plus importants des firmes françaises Une délégation du patronat français forte de 70 chefs d'entreprise depuis hier à Alger
Les investissements français en Algérie restent modestes. Ils ne reflètent ni l'importance des flux commerciaux ni le développement des échanges bilatéraux, en particulier dans les domaines de la formation et de la culture, depuis l'investiture du président Bouteflika. La délégation Mouvement des entreprises de France (Medef), forte de 70 chefs d'entreprise représentant un large éventail de secteurs économiques (banques, énergie, construction, environnement, services, industrie, agroalimentaire) est arrivée, hier, à Alger, conduite pour la première fois par la présidente du Medef, Mme Laurence Parisot, sur les huit missions que le Medef a effectuées en Algérie. Parmi les entreprises qui ont effectué le déplacement, on peut cité Areva, les banques Calyon, BNP Paribas, Société Générale, HSBC, ING Bank, l'entreprise Colas qui intervient dans le bâtiment et travaux publics et les routes, France Telecom, Veolia Environnement et Water et Vivendi pour ne citer que ces entreprises. Cette visite intervient alors que les relations politiques algéro-françaises traversent, ces dernières semaines, une zone de turbulence. Dans une note adressée, dernièrement, aux entreprises françaises, le directeur général du Medef International, Thierry Courtaigne, écrivait : “L'Algérie améliore son environnement des affaires et les conditions d'exercice, accélère son processus de réformes (dérégulation de l'activité économique, privatisation, réforme bancaire et financière, juridique), bénéficie de la hausse du prix du pétrole, lance un important programme d'investissements (55 milliards de dollars pour les infrastructures) et poursuit activement son ouverture à l'international (entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne, projet d'une accession rapide à l'OMC)”. Il relève que “certes des difficultés subsistent, mais la concurrence asiatique, notamment chinoise avec l'augmentation sensible des échanges entre Alger et Pékin, l'intérêt croissant d'autres pays comme l'Italie, la Turquie ou l'Espagne dont les entreprises y sont de plus en plus présentes, la montée en puissance des Etats-Unis, nous poussent aujourd'hui à aller, nous aussi, plus vite et plus loin”. Thierry Courtaigne précise que “de nombreuses rencontres seront organisées tant avec le secteur privé algérien qu'avec les ministres et les dirigeants des administrations avec qui nous aborderons les priorités de l'Algérie et les réformes, les difficultés et les succès. Nous débattrons ensemble de la manière de lever les derniers obstacles et de renforcer notre présence en Algérie”. En effet, les responsables du Medef rencontreront le ministre des Finances, Mourad Medelci, et celui des Participations de l'Etat et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar. Hier à l'abri des regards de la presse, du moins algérienne, des responsables algériens ont exposé à la délégation française l'évolution des réformes économiques et le climat des investissements en Algérie. Aujourd'hui, une rencontre est prévue avec le Forum des chefs d'entreprise qui, lors de la dernière rencontre avec le Medef à Paris, avait estimé qu'il fallait aborder les relations algéro-françaises sous un angle nouveau. “Nous attendons plus d'engagement de la part des entreprises françaises en matière d'investissement”, avait souligné Omar Ramdane. La préoccupation et l'espoir du Forum des chefs d'entreprise est de voir les entreprises françaises s'engager davantage au-delà du simple commerce, compte tenu du climat propice aux affaires et au développement d'entreprises en Algérie. Meziane Rabhi