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Le travail au noir ou la face cachée de l'investissement
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 11 - 2009

La wilaya de Bordj Bou Arréridj a connu une dynamique importante de l'investissement. Cela s'est traduit par une création de richesses et surtout d'emplois. Beaucoup de citoyens ont trouvé dans ce secteur un débouché sérieux.
Qu'ils soient diplômés ou sans niveau, le privé a représenté pour beaucoup une possibilité d'épanouissement matériel et professionnel. Ce qui les a encouragés à vouloir eux-mêmes créer leurs propres entreprises. Mais ce développement ne s'est pas toujours déroulé comme le souhaitent les citoyens et le prévoit la loi. Le travail au noir a connu un essor tout aussi important. Beaucoup d'opérateurs préfèrent employer des travailleurs sans les déclarer. Cela leur permet d'économiser les cotisations dues aux assurances et aux impôts et surtout pouvoir se débarrasser des ouvriers quand ils le veulent.
Cette situation se traduit par une grande précarité pour les travailleurs qui se trouvent sans protection.Les services des impôts et des assurances se retrouvent avec un manque à gagner important. Ce qui peut même se traduire par des déséquilibres graves, tant pour le paiement des salaires que pour les remboursements médicaux.Ce phénomène grave interpelle les autorités concernées pour lutter contre ses causes. L'inspection du travail de travail de la wilaya multiplie les sorties pour débusquer les fraudeurs. Au mois d'octobre, 14 travailleurs non déclarés ont été recensés.
Ils étaient employés par six opérateurs privés activant dans le secteur industriel (7), les services (5) et le bâtiment (2).Des procès-verbaux ont été dressés aux contrevenants. Les travailleurs lésés ont été orientés quant à eux vers la Cnas pour les prendre en charge.Mais ce nombre qui ne touche qu'un seul mois pourrait être l'arbre qui cache la forêt, d'autant que les gens refusent parfois de porter plainte par peur de représailles.


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