Le feuilleton entre l'Algérie et l'Egypte, douze jours après la retentissante qualification de notre équipe nationale au Mondial sud-africain, continue de chauffer les Egyptiens, qui sont à la merci de leurs médias du fait qu'ils croient tout ce qu'on leur dit. D'abord, le traquenard vécu par les nôtres ne s'est produit dans aucun pays au monde. Ainsi, le caillassage du bus d'une équipe nationale (celle d'Algérie) est devenu, grâce au mensonge transformé en système politique, une auto-flagellation des joueurs algériens. Sont-ils devenus fous pour se blesser eux-mêmes ? Mêmes les esprits les plus niais ne peuvent avaler de telles couleuvres. On ne peut admettre qu'un peuple, qui prétend être civilisé, puisse croire aux mensonges de ses journalistes. Ils ont vu les blessures réelles de nos joueurs, qui, malgré ce qu'ils ont enduré, ont joué vaillamment et ce, en dépit de la défaite. Le président de leur fédération, Samir Zaher, l'homme par qui le scandale arrive, avait appliqué tout ce qu'il avait promis aux Verts. «Je ne veux pas des supporters au stade, je veux des soldats. Le public sera le secret de la victoire de l'Egypte. Ils doivent aller à l'hôtel d'Algérie pour provoquer un séisme sous leurs pieds.» Il était, dès le début, derrière ce qui s'est passé contre l'EN. Aujourd'hui, il veut faire porter le chapeau à Mohamed Raouraoua, affirmant dans le quotidien El-Ahram du 28 novembre «qu'il faudra empêcher Raouraoua, membre du bureau exécutif de la CAF, de venir en Egypte». Ce président a perdu la raison. Pourtant, ce sont eux qui ont choisi le Soudan pour jouer le match d'appui. Ils étaient même très contents que le match se joue au Soudan, lieu des enfants du Nil et qu'ils avaient bu la même eau de ce même Nil. Shehata, le coach égyptien, avait affirmé que «le match d'appui n'était qu'une simple formalité. Avant, l'Algérie avait un avantage sur nous. Cette fois-ci, on est mieux qu'eux du fait que nous les avons battus». Le raz-de-marée du Soudan en vert et blanc Il faut dire qu'ils n'avaient nullement tablé sur la courageuse décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de faire déplacer 10 000 supporters en un laps de temps record (52 vols). Il s'agit d'une prouesse technique exceptionnelle dans l'histoire de l'aviation civile. Ils croyaient que Khartoum allait être seulement pharaonique et rien d'autre. Finalement, ils ont été surpris et stupéfaits de constater le contraire. Khartoum s'était transformée en ville algérienne. Ce fut d'ores et déjà un apport psychologique considérable et la victoire était déjà là. Le reste, nos Lions l'ont fait merveilleusement bien sur le carré vert en enterrant leurs pleurnicheurs, qui ont fait déplacer leurs artistes pour exécuter leur cinéma de mauvais goût, où ils excellent, depuis la nuit des temps. La victoire a été limpide sur le terrain grâce à un but d'anthologie d'Antar Yahia. Sur le terrain, tout s'est déroulé comme il se devait. Les autorités soudanaises ont fait un travail remarquable. Volcke, le SG de la Fifa, n'a pas manqué de louer l'organisation soudanaise. Aujourd'hui, Zaher, qui a peur de perdre ses privilèges, et son acolyte Abou Ridha ont façonné un dossier monté de toutes pièces pour, soi-disant, incriminer nos supporters, qui auraient fait peur à leurs fidèles qui étaient assez nombreux dans la capitale soudanaise. Douze jours après, nos amis de la rive du Nil se sont soudainement aperçus qu'ils se sont trop avancés dans le ridicule qui ne tue, malheureusement, pas. ils viennent de s'apercevoir qu'en décidant de boycotter toutes les manifestations sportives auxquelles l'Algérie prend part ils s'isolent du reste du monde. En se recroquevillant sur eux-mêmes, ils laissent l'ignorance les engloutir jusqu'au plus profond d'eux. Réveille-toi, peuple d'Egypte, les flots du modernisme t'emportent sans que tu sois à la page ! Le monde arabe t'a déjà tourné le dos, eu égard à ton égoïsme sans fin et surtout ton chauvinisme !