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Un camouflet pour la démocratie suisse
Publié dans Le Temps d'Algérie le 01 - 12 - 2009

Ce qui vient de se passer en Suisse, avec cette fameuse votation interdisant désormais la construction de minarets dans un pays qui proclame pourtant, à qui veut l'entendre, sa prétendue «neutralité» (*), relève tout simplement du surréalisme !
Un surréalisme qui cache mal les relents de racisme et d'islamophobie d'une minorité d'Helvètes qui ont réussi - faille démocratique aidant - à imposer à la majorité du peuple suisse une décision lourde de sens dont ils ne sont pas près de se ressaisir. Plus qu'un camouflet à tous les hommes de bonne volonté que compte en sein la Confédération, ce référendum né d'une initiative populaire -
un groupement de citoyens peut réclamer un vote sur une proposition de révision de la Constitution s'il réussit à recueillir au moins 100 000 signatures - vient de mettre à mal le Conseil fédéral helvétique qui se mord la queue depuis…C'est dire si parfois et sous d'autres cieux la «démocratie» comme la vérité ne sont pas toujours bonnes à pratiquer, surtout ces dernières décennies où on constate de plus en plus l'émergence en Occident, et en Europe plus particulièrement, de partis xénophobes et racistes.
Des partis de droite proches du nazisme
Des partis, groupuscules et mouvements en tout genre qui fleurissent, profitant des failles de systèmes dit démocratiques et qui, au nom de cette même démocratie, iront semer dans la société les germes de tares dignes du nazisme dont le monde entier garde encore les séquelles.
La Suisse, qui est communément considérée comme le pays de la sagesse, de la neutralité bienveillante et des bons offices, vient de connaître un retour de boomerang inattendu avec cette histoire de minarets interdits. Au point que de nombreuses voix à travers le monde s'élèvent pour condamner ce vote que d'aucuns considèrent comme une ineptie, voire un retour en arrière, un recul des valeurs que devrait véhiculer toute démocratie vraie…
Mais voilà, il aura suffit que deux partis populistes de droite jouent sur le thème de la peur d'un «islamisme rampant» pour qu'ils réussissent à non seulement recueillir 100 000 signatures mais surtout remporter avec un score important cette votation. C'est dire si les esprits ont été malmenés et combien le lavage de - petits - cerveaux a été efficace.
Frapper les simples d'esprit…
Aller jusqu'à planter sur le drapeau suisse et son emblématique croix rouge sept minarets noirs suggérant des missiles aux côtés d'une femme toujours en noir et en burqua est évidemment la manière choisie pour frapper fort les simples d'esprit qui ont voté contre la construction de ces minarets.
Et pourtant, sur tout le territoire helvète, seul quatre minarets existent et aucun muezzin n'y officie. Il s'agit seulement d'ouvrages architecturaux que beaucoup de riverains suisses n'avaient jamais remarqué jusque-là… Alors cette fibre sur laquelle jouent tous les extrémistes de droite est-elle à ce point sensible ? Ou seulement quand il s'agit de brandir la menace islamiste ?
Force est de reconnaître que si des lobbies et des éléments de plus en plus nombreux des sociétés occidentales jouent là-dessus, c'est parce que grande partie de «pseudo musulmans», à travers le monde et surtout dans le monde musulman, font tout pour que l'Islam soit vu sous cet angle maléfique.
Le 11 septembre,du pain bénit…
A croire que tous les «islamistes», les intégristes musulmans, avec leurs «fetwas», leurs attentats, leurs kamikazes et leur djihad, menés prétendument au nom de l'Islam et de la charia, travaillent à escient pour tous ces partis, mouvements et groupuscules occidentaux de droite.
C'est en tout cas grâce à toutes les actions terroristes, criminelles et autres djihad proclamés - sciemment ? - au nom de l'Islam et d'«Allah Ou Akbar» que les musulmans sont actuellement et de plus en plus souvent considérés comme un danger potentiel pour les sociétés au sein desquelles ils vivent.
Les islamistes intégristes ont réussi, grâce à leurs actes insensés, à donner de l'Islam une image des plus dangereuses, voire de poser tous les musulmans en de potentiels terroristes. Les évènements du 11 septembre - dont on n'a pas encore dévoilé tous les secrets, et pour cause ! - furent du pain bénit pour tous ceux qui voulaient et veulent toujours combattre l'Islam.
On peut se poser alors des questions sur l'opportunité de tels actes qui portent davantage préjudice au plus d'un milliard 60 millions de musulmans à travers le monde qu'aux intérêts des Etats-Unis ou de l'Occident civilisé.
Peut-on parler de choc des civilisations ?
Il est dès lors permis de se lancer dans des théories qui privilégient l'ordre culturel qui aboutirait sur ce fameux choc des civilisations que les politiciens semblent vouloir éluder de façon très diplomatique, alors que tout le monde sait qu'il est à la base de nombreux débats actuels et avenir.
«Dévoyer l'Islam», rendre cette religion qui prône des valeurs humanistes et dont l'essence même est la promotion de l'être humain sur terre, sans distinction aucune, cela ne relève-t-il pas d'une stratégie démoniaque qui arrangerait seulement certains intérêts ?
Il suffit de se poser la question de savoir à qui profite ce crime pour se rendre à l'évidence et pointer du doigt ceux pour qui roulent tous «nos intégristes islamistes», nos djihadistes et consorts. A l'évidence, ce sont eux qui portent le plus de tort à l'Islam et font le lit des extrémismes de droite de tout bord, en Europe et en Occident.
Alors quand quatre minuscules minarets font trembler la puissante Confédération suisse, on ne peut que s'interroger sur les dessous d'une affaire qui puise en fait sa source dans celle de l'intégrisme mondial.
Sous toutes ses facettes.Les musulmans devraient d'abord combattre en leur sein les intégristes, les islamistes qui portent préjudice à cette merveilleuse religion du bien et que de nombreux citoyens occidentaux embrassent de plus en plus…
A un moment où en Occident bien pensant, les églises, les temples, les synagogues se désemplissent de leurs fidèles et que fleurissent des mosquées partout en Europe… Il y a lieu effectivement de se poser bien des questions.
Par A. Mizrana
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(*) Durant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse a refoulé ou déporté des milliers de réfugiés, pour la plupart juifs, arguant que la persécution raciale, contrairement à celle d'ordre politique, ne leur donnait pas droit à l'asile.
«La barque est pleine», tel était le slogan en vigueur à l'époque. Outre les juifs, des rescapés polonais et russes de camps de travail, ainsi que des Français et des Italiens fuyant les travaux forcés ou le service militaire sous le nazisme se sont également vu refuser l'asile en Suisse.
Récemment, l'utilisation et la restitution des avoirs bancaires juifs déposés dans les banques suisses pendant la guerre ont créé un vaste débat.


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