Les grandes entreprises étrangères n'ont pas eu de difficultés pour s'adapter aux nouvelles dispositions prévues dans la loi de finances complémentaire 2009, a révélé hier M. Benhamdine, directeur général de l'investissement au ministère de l'Industrie. Intervenant à l'occasion de la conférence et bourse de coopération organisée à l'hôtel El Djazaïr, ce responsable a affirmé que la disposition portant sur la consécration d'un actionnariat national résident à 51% au moins du capital social des entreprises de partenariat ne constitue pas un frein pour les investisseurs. «Bien au contraire, les entreprises étrangères sont soulagées pour ce qui est lié à la prise de risque dans les projets», a-t-il affirmé. Les entreprises étrangères ont été emmenées à revoir leurs méthodes d'approche du marché algérien et à s'intégrer et à prendre connaissance des nouvelles règles de jeu. Cependant, ce sont les petites entreprises étrangères qui éprouvent des difficultés à s'adapter. Il invite, à cet égard, les chambres de commerce à vulgariser les nouvelles dispositions et inciter les investisseurs étrangers à nouer des relations de partenariat avec les entreprises algériennes. Le représentant du département de Hamid Temmar a défendu les mesures décidées qui ont pour objectif de «préserver les grands équilibres de l'économie nationale». Dans un souci de passer aux exportations hors hydrocarbures, le gouvernement a centré les programmes pour mieux maîtriser les dépenses et préserver les ressources du pays. L'Algérie n'a pas besoin de financement étranger «Nous cherchons des partenaires stables et non pas des partenaires précaires prisonniers des hydrocarbures», s'est-il adressé aux hommes d'affaires allemands présents à la rencontre. Et d'ajouter : «Nous n'attendons pas des financements. Nous avons besoin du transfert technologique, du savoir-faire et du management». Ce responsable a reconnu que «l'Algérie n'a pas réussi à attirer beaucoup d'investissements». Tentant d'expliquer le faible volume des IDE, il a avancé que «peut-être nous avons failli dans la manière de rapprocher les IDE. Nous avons travaillé de façon désordonnée». Pour les représentants allemands, les entreprises n'arrivent pas à s'adapter aux nouvelles mesures de la loi de finances complémentaire 2009. Elles font face à des contraintes au niveau de l'application, a expliqué Katja Hessel, ministre délégué de l'Economie de la Bavière, 8e économie en Europe. Pour le directeur général de la chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, Andreas Hergenröther, les dispositions de la loi de finances 2009 constituent un obstacle devant les investisseurs étrangers. Les entreprises allemandes sont présentes en Algérie depuis de longues années. «Nous avons identifié des partenaires potentiels algériens qui vont entamer des discussions concrètes sur l'éventuelle conclusion des partenariats.» Le programme de relance économique 2010-2014 «offre un grand potentiel pour un partenariat avec l'économie bavaroise», a-t-il estimé. Les entreprises allemandes pour leur part représentent les secteurs des matériaux de construction, des énergies renouvelables, de l'assainissement, du recyclage et de l'énergie. En attendant le lancement d'éventuels partenariats, ces entreprises sont à la recherche de débouchés pour leurs produits. Elles sont, du moins, disposées à apporter leur savoir-faire à travers la formation.