Sur les 1,328 million de commerçants activant sur le territoire national, 170 000 travaillent dans la capitale, selon les chiffres rendus publics par le Centre national du registre du commerce (CNRC). Ce développement se fait au détriment du respect de la réglementation, notamment en ce qui concerne l'obligation d'afficher les prix, d'assurer l'hygiène des locaux et de préserver la bonne qualité des produits mis sur le marché. Rien qu'en novembre, la direction de la concurrence et des prix a proposé au wali la fermeture temporaire de 552 commerces. Le nombre total des opérateurs économiques exerçant en Algérie a atteint 1,328 million de commerçants (physiques et morales) en septembre dernier, selon les statistiques rendues publiques mardi par le Centre national du registre du commerce (CNRC). «La wilaya d'Alger demeure la plus importante en matière d'implantation des opérateurs économiques», ajoute le CNRC. Par les chiffres, le centre a donc localisé dans la capitale 132 770 personnes physiques et 37 304 personnes morales. Au total, ils sont plus de 170 000 titulaires du registre du commerce dans la première ville du pays. La même source précise que plus de 214 000 inscriptions au registre du commerce ont été enregistrées durant les neuf derniers mois de l'année en cours, dont 16,8% à Alger. La capitale occupe ainsi la tête de liste des nouveaux inscrits. Le développement du commerce, toutes activités confondues, dans cette wilaya, met à rude épreuve les services publics de contrôle. La lecture des différents bilans de la direction de la concurrence et des prix (DCP) donne une idée précise sur des pratiques déloyales dont sont victimes les consommateurs. En effet, rien que pour le mois de novembre, la DCP a enregistré 10 940 interventions de ces agents dans le secteur. Selon Abdelmalek kemmache, cadre de la DCP qui est intervenu mardi sur les ondes de la radio El Bahdja, des contraventions ont été relevées dans 1315 commerces et ont fait l'objet de procès-verbal (PV). Sur les 1315 contraventions consignées, 900 concernent le défaut d'affichage des prix des produits exposés à la vente, précise-t-il. Des PV ont été aussi rédigés à cause du manque d'hygiène. De plus, les contrôleurs ont soumis au wali des propositions de fermeture temporaire de 552 commerces. Les interventions des agents de la DCP visent uniquement les professionnels exerçant de façon légale, notamment les boutiques d'alimentation générale, les pizzérias, les cafés et les restaurants. Pour le moment, leurs actions ne s'orientent pas vers le circuit informel qui ne cesse de prendre de l'ampleur même dans les communes du centre-ville. Pourtant, c'est le trabendo qui présente plus de risques sur la santé des consommateurs par l'exposition, sur la voie publique, des produits périssables ou périmés.