L'Algérie fait partie des cinq pays arabes qui vont bénéficier du financement de la Banque mondiale (BM) pour la construction de onze centrales solaires thermodynamiques. Une somme de 5,5 milliards de dollars est consacrée à la réalisation de ces nouvelles installations énergétiques. Les cinq pays bénéficiaires sont la Tunisie, la Jordanie, le Maroc, l'Egypte et l'Algérie. Le financement qui court sur une période de trois ans à cinq ans sera de l'ordre de 750 millions de dollars. C'est le Fonds pour les technologies propres que pilote l'institution mondiale avec d'autres institutions multilatérales qui soutiendra ce projet, selon le communiqué publié jeudi passé par la BM. Le même document précise que d'autres investisseurs vont contribuer à ce projet en mobilisant la somme de 4,85 milliards de dollars. Ces fonds devront permettre l'installation de systèmes capables de générer environ un gigawatt de capacité, ce qui correspond, selon la Banque mondiale, à un triplement de la capacité mondiale des centrales solaires thermodynamiques. Ces investissements offrent à ces pays la possibilité d'exploiter l'une des principales sources d'énergie inutilisées, selon la même source. La mise en place de ce type de centrales a pour objectif, selon l'institution financière mondiale, la réduction des gaz à effet de serre et ce, d'au moins 1,7 million de tonnes d'équivalent de gaz de carbone CO⊃2; par an. A souligner, dans cette optique, que notre pays prévoit la mise en place d'une tour solaire thermique, unique à l'échelle de l'Afrique et la deuxième dans le monde. Cette tour se distingue par son mode de fonctionnement hybride, une sorte d'accouplement de l'énergie solaire avec le gaz naturel qui lui permettra également de développer des procédés additionnels, comme la réfrigération solaire, le traitement de l'eau, le dessalement de l'eau de mer, la production de chaleur industrielle en plus de l'électricité solaire. L'exploitation du fantastique «gisement» solaire dont disposent les 5 pays, l'Algérie en tête, permettra à terme de produire de l'énergie à moindre coût et, surtout, de contribuer à la réduction des émissions de gaz, outre la préservation des ressources énergétiques fossiles. C'est aussi un pas technologique important pour ces pays qui devraient en tirer avantage.