Les praticiens de la santé publique de la wilaya d'Alger ont observé hier un sit-in d'une demi-heure devant la direction de la santé de la wilaya, en application des recommandations du conseil national qui s'est tenu jeudi. Selon le président du bureau d'Alger du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Chibane Nawfel, des actions similaires ont été observées au niveau de chaque wilaya à travers tout le territoire national. Venus d'une dizaine d'établissements sanitaires d'Alger tels que Cheraga, Bouzaréah, Dergana, Zéralda, Kouba, Birtraria, ces praticiens qui souhaitaient rencontrer le directeur de la santé publique pour lui remettre leur plate-forme de revendications ont été contraints de la déposer au niveau du bureau d'ordre de l'établissement. «Nous étions contraints de déposer notre plateforme de revendications au niveau du bureau d'ordre. Le directeur ne voulait pas nous recevoir», nous a indiqué le docteur Chibane. Le SNPSP a décidé d'entamer une grève illimitée à partir du 21 décembre prochain, en signe de contestation contre la sourde oreille affichée par les autorités. Un préavis de grève de huit jours a été déposé le dimanche dernier Rappelons que le conseil national a totalement rejeté le projet de décret portant statut particulier des praticiens généralistes de santé publique. Car, expliquent-ils, il est finalisé d'une manière unilatérale par le ministère de la santé et remis au gouvernement sans l'accord du partenaire social. Le SNPSP demande, également, la promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée en commission mixte composée des représentants du ministère de la Santé et ceux des praticiens. Dans sa plateforme de revendications, le syndicat a énuméré huit points essentiels liés notamment au régime indemnitaire, au statut particulier, à l'application du décret exécutif du 22 mars 2009 déterminant l'aménagement et la répartition des horaires de travail durant la semaine dans le secteur de la fonction publique. Concernant ce point justement, les praticiens de la santé veulent faire assurer la journée du samedi par des gardes médicales. «Nous ne réclamons que notre droit. Nous voulons un week-end complet comme tous les travailleurs de la Fonction publique», a déclaré Chibane Nawfel. Par ailleurs, le SNSP, déterminé à maintenir la protestation jusqu'à la satisfaction de ses doléances, «reste disponible et ouvert au dialogue et la concertation dans le cadre des dispositions réglementaires en vigueur».