A l'issue de la tenue de leur assemblée générale qui a lieu jeudi dernier, les praticiens de la santé vont renouer avec le mouvement de protestation. Mais cette fois-ci, ils ont opté pour une grève ouverte à partir de demain, et ce, après l'échec des négociations avec le ministère de la Santé, puisque la tutelle refuse de recevoir ou d'ouvrir le volet des débats avec les contestataires, car selon elle, leurs revendications sont illégales. Dans ce sens et selon les déclarations faites par le président du Syndicat National des Praticiens de la Santé Publique (SNPSP) Lyès Mérabet, «le plus important pour les concernés n'est pas de rencontrer le ministre de la Santé Saïd Berkat, c'est la concrétisation des négociations entre le syndicat et la tutelle, et surtout être considéré comme un partenaire social en l'impliquant et surtout le consultant à propos des affaires ayant une relation avec le secteur de la santé». Pour leur part, les praticiens du secteur public sont «décidés à poursuivre notre mouvement et à le durcir s'il le faut, jusqu'à obtention de nos droits légitimes». En effet, les contestataires rejettent le projet de décret portant sur le statut particulier des praticiens généralistes de santé publique. Par contre, ils réclament la promulgation du statut particulier sous sa forme négociée par les représentants syndicaux, en plus de l'installation d'une commission mixte pour le régime indemnitaire, l'élargissement au profit du praticien généraliste du droit au logement de fonction, à l'instar des autres corps de la Fonction publique. Le syndicat national des praticiens de la santé ne compte pas faire machine arrière, devant le silence de la tutelle, sauf dans le cas où le premier responsable du secteur, en la personne de Saïd Berkat, invitera les mécontents à ouvrir une nouvelle page de négociations pour la pise en considération de leur plate-forme de revendications.