«Réduire l'exposition aux ondes des antennes relais n'est pas justifié scientifiquement», estiment ensemble les Académies de médecine, des sciences et des technologies. Toutes les trois aujourd'hui, «approuvent sans réserve les conclusions du rapport scientifique de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET)» sur ce sujet. Ce travail «met fin à certaines polémiques» et montre que «les hypothèses concernant les mécanismes biologiques qui auraient pu être à l'origine d'un effet sanitaire des radiofréquences n'ont pas été confirmées». Stress supplémentaire Sur les 97 études retenues par l'AFSSET, 11 seulement ont fait état d'un effet lié aux radiofréquences des antennes relais. Et elles n'ont pas été validées. Les académies s'étonnent donc de la place réservée à ces 11 études, qui selon elles ne constituent pas des «signaux d'alerte crédibles». Elles font aussi remarquer qu'en proposant une réduction des expositions en l'absence de toute preuve scientifique, on a paradoxalement inquiété le public au lieu de le rassurer. Cette approche en effet a renforcé «artificiellement les préoccupations de la population, créant un stress supplémentaire». Déshabiller Pierre pour habiller Paul Les académies rappellent enfin que pour réduire l'exposition aux antennes relais, il faudrait réduire leur zone de couverture. Et donc en augmenter le nombre. Or les portables augmentent automatiquement leur puissance d'émission, lors du passage d'une zone à une autre. Ce qui arriverait plus souvent si le nombre des antennes relais augmentait. Ainsi l'exposition des utilisateurs de portables en serait-elle accrue… De son côté, l'Observatoire régional de la santé (ORS) d'Ile-de-France conforte ces conclusions. Il assure ainsi «qu'aucun effet délétère n'a pu être démontré» et que rien ne justifierait une prudence particulière vis-à-vis des antennes relais.