Les sénateurs américains ont voté dans la nuit de dimanche à lundi, pour la première fois, en faveur de la clôture des débats sur le projet de réforme de la couverture maladie du président Barak Obama, ouvrant la voie à l'adoption du texte dans les prochains jours. La fin des débats sur le texte a été approuvée par 60 voix contre 40, ce qui signifie que le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, bénéficie bien -- en l'absence de soutien des républicains -- des 60 voix sur 100 nécessaires à l'adoption du projet de loi. Le Sénat compte 58 démocrates, deux indépendants et 40 républicains. Deux autres votes de procédure visant à clore définitivement les débats sur la réforme sont prévus pour aujourd'hui et demain. Le vote final pourrait ainsi avoir lieu jeudi soir, veille de Noël. Mais la Chambre des représentants a déjà sa version de la réforme. Une fois que le Sénat aura adopté son propre texte, il devra donc être fusionné avec celui de la Chambre, qui a été adopté le 7 novembre. Les élus de l'opposition sont massivement hostiles à ce plan: Ils estiment qu'il va augmenter les primes d'assurance, mettre en danger l'assurance santé des personnes âgées (Medicare) et coûter trop cher à l'Etat fédéral. Ils ont tout fait pour retarder l'échéance, jugeant "arbitraire" le délai de Noël imposé par les démocrates. Le texte de la chambre haute, vise à fournir une couverture à 31 des 36 millions d'Américains qui en sont dépourvus et à faire baisser les coûts de la santé, tout en améliorant la qualité des soins. Au total 94% des Américains de moins de 65 ans seraient couverts. Selon le bureau du Budget du Congrès (CBO), le projet de loi réduirait le déficit américain de 132 milliards de dollars sur 10 ans, notamment en réalisant des économies sur des dispositifs tels que le Medicare. Le déficit sera également réduit sur la décennie suivante (2020-2029) selon le CBO qui a précisé dimanche que les calculs devenaient plus "incertains" au-delà de 2020. Parmi les autres dispositions dévoilées par les démocrates samedi matin, figure l'interdiction aux assurances de refuser une couverture dans le cas de problèmes de santé préexistants. En revanche, le plan n'instaure pas comme l'aurait voulu le présent Obama et les principaux chefs démocrates, une assurance santé publique qui serait mise en concurrence avec des assurances privées, surnommée "option publique".