Les efforts colossaux que l'Etat a consentis pour améliorer l'accès aux services internet ont été bien accueillis par les mordus du surf. Bien que ces décisions aient eu un écho favorable parmi les différentes franges de la société, il est à signaler cependant qu'au niveau des départements de l'université de Tizi Ouzou rien n'a été amélioré sur ce stade. La connexion est des plus médiocres au niveau des départements respectifs. «Seulement, pour télécharger un simple fichier de quelques pages, il faut 10 minutes d'attente ou plus», nous dira un étudiant en génie mécanique. Pour les étudiants de l'université Mouloud Mammeri, le mot internet reste vain hormis pour ceux qui ont les moyens financiers qui leur permettent de surfer dans les cybercafés. «L'accès aux services internet à l'intérieur de l'université est réservé seulement aux étudiants en fin de cycle, les autres ne sont pas concernés et n'ont pas un mot à dire sur le sujet», ajoute Rabah, étudiant en troisième année génie mécanique. Les résidents de la cité universitaire Rehahlia d'Oued Aïssi sont privés des services internet, malgré l'existence d'une salle équipée d'une trentaine de micro-ordinateurs au niveau de cette cité. Les étudiants en fin de cycle dépensent plus de 500 DA, chaque semaine, à la recherche d'une documentation fiable ainsi que des nouvelles qui ont un rapport direct avec leur projet de fin d'études. Pour ceux qui ne disposent pas des moyens financiers, ils sont dans l'obligation d'aller fouiller dans les titres des livres de la bibliothèque. Cette dernière est loin de satisfaire le besoin réel des étudiants de plus en plus exigeants, surtout avec l'avancée notable, en peu de temps, des technologies : informatique, électronique, automatisme, etc. «Dans la bibliothèque il existe quelques titres intéressants mais ils sont toujours empruntés. La documentation est vraiment restreinte au niveau de notre département», nous dira un étudiant en informatique. La connexion internet pose de plus en plus de problèmes dans la wilaya de Tizi Ouzou. Si ce n'est pas le débit, c'est parfois des déconnexions totales qui se produisent ici et là. Ainsi, toute la région de Tigzirt a connu une déconnexion depuis avant-hier soir et elle a persisté durant toute la matinée d'hier. Il suffit d'imaginer la frustration qu'elle a causée aux mordus du net pour savoir à quel point ce moyen de communication est ancré dans la société. Même à Tizi Ouzou ville, ce type de désagréments se produit souvent. Il est vrai aussi qu'une forte demande s'exerce sur Algérie Télécom qui enregistre chaque jour plusieurs demandes émanant de citoyens qui désirent bénéficier d'internet. Cependant, il faut signaler que des régions entières n'en disposent pas et doivent attendre encore plusieurs années avant de voir internet dans les foyers. La raison est toute simple : ces régions ne sont pas raccordées au réseau téléphonique. Dans d'autres, c'est ce service qui fait défaut. C'est le cas notamment des habitants du village Tifra qui viennent d'initier une pétition qu'ils ont adressée à la direction de l'opérateur historique afin de bénéficier de l'ADSL.