Le ministre des Finances, Karim Djoudi, s'est réuni hier avec le patronat et la communauté bancaire pour examiner les questions relatives au crédit documentaire (Credoc) et à l'accès des entreprises au financement bancaire. Le département de Karim Djoudi a précisé, dans un communiqué rendu public hier, que cette réunion a regroupé le ministre avec les présidents des organisations patronales (Cap, Cgea, Cipa, Cnpa, Seve et Unep) et les principaux responsables du secteur bancaire (BEA-BNA-CPA, BDL et CNEP) et l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), et ce, suite à la rencontre de la réunion tripartite tenue début décembre. Cette rencontre, a souligné la même source, a permis d'examiner «les mesures susceptibles d'être prises par les banques en vue de fluidifier, au profit des opérateurs nationaux productifs, le financement des importations de leurs intrants par le biais du crédit documentaire ainsi que celles visant l'amélioration des conditions d'accès des entreprises de production au financement bancaire». Pour rappel, lors de la dernière tripartite, le gouvernement et le patronat avaient convenu de tenir une réunion pour examiner dans le détail les contraintes que rencontrent les entreprises dans les approvisionnements nécessaires à leur outil de production. La rencontre devra être suivie par la mise en place d'un comité conjoint, présidé par un représentant des services du Premier ministre, qui regroupera des représentants respectivement du ministère des Finances et des banques et des représentants du patronat ainsi que de l'UGTA. Ce comité aura pour mission de dégager, avant la fin du mois de mars 2010, toute mesure organisationnelle de nature à faciliter la tâche aux entreprises de production dans le recours au crédit documentaire pour le financement des importations. La réunion qui se tiendra à la fin du premier trimestre 2010 fera le point des améliorations qui auront été dégagées au profit des entreprises productives dans l'usage du crédit documentaire pour le financement des importations de leurs intrants et l'amélioration du financement des petites et moyennes entreprises. Pour rappel, dans une récente déclaration, le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub a précisé que les préoccupations des importateurs, quant à application du Credoc dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, méritent d'être prises en charge. Le ministre a souligné qu'il existe une différence entre l'importation pour la revente en l'état, d'une part, et l'importation pour les équipements, les pièces de rechange pour les usines et les matières premières, d'autre part, en rappelant qu'il existe de nombreux pays qui ne travaillent qu'avec le Credoc.