Quoi qu'il était attendu par les ménages algériens, Sidna Ramdhan survenu en plein été 2009 a ainsi provoqué une sorte de rupture dans nos habitudes bien propres à la saison estivale qui s'est estompée de fait. Un ramadhan en plein mois d'août a été pour nous, les Algériens, une épreuve, ô combien harassante pour ne pas dire carrément insupportable, à en juger par les mésaventures, plus ou moins graves, survenues en ce mois sacré. L'on peut citer en ce sens les rixes interminables signalées ici et là durant ce même mois, la fatalité des accidents de la route qui était aussi au rendez- vous et même des scènes de crimes affligeants, notamment à l'ouest du pays. Pour autant, ce qui a le plus terrassé les Algériens n'était autre que cette flambée des prix des produits de consommation qui a atteint, en ce précédent Ramadhan, des seuils relevant tout simplement de la démence. Le pouvoir d'achat que l'on a tendance à ressasser telle une rhétorique dans la presse faisait l'objet d'une notion plutôt imperceptible pour le simple citoyen. Pour cause, associer le mot pouvoir au verbe acheter et conjuguer le tout au temps du Ramadhan relevait bel et bien de l'utopie. Quant à la flambée des prix, celle-ci continue toujours à cracher du feu sur les étals des marchés des produits de consommation. Fruits et légumes, viandes rouges et blanches restent inabordables de par leurs coûts excessifs pour beaucoup de ménages. Si durant l'été 2009, la spéculation battait son plein sous un soleil de plomb, en automne et en hiver de la même année, ce fléau sévit toujours et il n'a pas baissé d'un iota.