La grève des praticiens de la santé publique se poursuit toujours au niveau des unités de soins implantées à travers la wilaya de Blida. Intervenant au moment même où la campagne de vaccination contre la grippe A allait démarrer, ce débrayage est mal perçu par de nombreux citoyens qui s'estiment pris en otage en cette période ou des signes de la grippe saisonnière sont exprimés à travers plusieurs communes de la wilaya, et ce, après le changement climatique. Lors du sit-in observé le 16 décembre devant la direction de la santé et de la population de la wilaya de Blida, Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) avait précisé que la grève serait ouverte à partir du 21 décembre, néanmoins un service minimum garanti allait être assuré notamment pour la vaccination contre la grippe porcine afin de protéger aussi bien les malades que les praticiens. Or, lors de nos fréquentes visites au niveau de certaines unités de soin, dont notamment celle de Ben Boulaïd, au chef-lieu de la wilaya de Blida, aucune activité n'est assurée. Plusieurs citoyens nous ont déclaré que le moment était mal choisi, surtout pour les enfants. Certains parents accompagnant leur progéniture pour une consultation ou pour le rappel du vaccin BCG ont dû opter pour un cabinet médical privé où la plupart du temps il n'est pas facile d'obtenir un rendez-vous dans la journée. C'est le cas aussi pour les malades chroniques en rupture de médicaments qui connaissent des moments difficiles avant de se voir rédiger une ordonnance par un médecin privé au prix de 1000 da la consultation.