«On demande à l'APC de trouver une solution immédiate à notre situation, sinon on va mettre un terme à notre vie», nous a dit M. Hadjaj, qui n'a pas trouvé de solution à son calvaire qui dure depuis 2004. Les faits : en 2004, plusieurs familles, dont celle de M. Hadjaj, ont été délogées de force des habitations précaires qu'elles avaient érigées dans la commune de Staouéli. Les constructions précaires qui abritaient une cinquantaine de familles ont été démolies et leurs occupants recasés provisoirement dans les vestiaires du stade communal. Depuis cette date, ils attendent d'être relogés dans des logements décents. Mais les familles n'ont eu que des promesses de la part des P/APC qui se sont succédé à la tête de la commune et qui ont refusé de les recevoir, selon Mme Hadjaj qui nous a affirmé que «malgré nos protestations, il n'y a eu aucune réaction de la part des responsables locaux». Elle ajoute qu'en dépit de la grève de la faim qu'ils ont entamée, «rien n'a été fait pour le moment». Mme Boudiaf qui partage avec ses deux enfants son abri avec la famille Hadjaj nous assure qu'elle a tenté de se suicider en faisant exploser des bouteilles de gaz butane. Un acte qui en dit long sur leur désespoir de voir un jour leur calvaire s'arrêter. Pour l'heure, disent les deux dames, «nos revendications ne sont pas prises au sérieux par les responsables de la commune de Staouéli qui restent sourds à leur appel. Les deux familles insistent à poursuivre leur grève de la faim et maintenir leur menace de suicide déclarant «au cas où les autorités locales ne répondent pas favorablement à nos revendications». «On attend la décision de la tutelle et l'OPGI de Bir Mourad Rais pour reloger ces familles», nous a fait savoir M. Bouhadiche, vice-président chargé de l'urbanisme et de l'aménagement à l'APC de Staouéli. Le même responsable souligne que les familles en question figurent parmi la liste des bénéficiaires des logements LSP construits au profit de la commune. Mais le retard qu'a connu la réalisation du programme de 695 Logements LSP au niveau de la même commune était à l'origine de cette situation intolérable dont se plaignent ces familles.