Les 31 malades chroniques recensés dans la commune d'Ouled Fayet sont otages d'un problème administratif qui les empêchent d'avoir la carte de tiers payant. Cette situation prive ces malades de l'avantage accordé par les pouvoirs publics qui est la procuration de médicaments gratuitement. Cela dure depuis plus de trois ans. Les différentes démarches entreprises par le service social de l'APC afin de trouver une prise en charge à ses malades sont restés vaines. «Nous étions affiliés à la Cnas de Koléa mais depuis le dernier découpage administratif notre affiliation devait se faire systématiquement à la Cnas d'Alger. Cela n'a pas été fait puisque les deux services de la Cnas se jettent la balle et ne reconnaissent pas notre affiliation» nous explique M. Saïdi Djamel, président de la commission sociale, culturelle et sportive à l'APC d'Ouled Fayet. Le même responsable affirme que la souffrance de ces malades grandisse de jour en jour. «Il y a certains d'entre eux qui n'ont aucune ressource financière et ne peuvent en aucun cas payer les médicaments indispensables quotidiennement. Il y a ceux qui payent leurs médicaments à 50 000 dinars alors qu'ils sont classés dans la catégorie de familles démunies. Nous ne savons plus quoi faire pour aider ces personnes», a-t-il encore ajouté. M. Saidi affirme qu'il a saisi toutes les autorités concernées dont la wilaya déléguée de Chéraga, la DAS d'Alger, la direction de la Cnas, l'Agence de développement social (ADS) pour trouver une solution à ce problème récurrent, mais aucune réaction n'a été enregistrée pour le moment. «Nous avons eu, récemment, un seul écrit du nouveau directeur de la Cnas de Koléa qui nous a demandé de compléter ces dossiers avec une carte de démuni. Ce document n'est délivré dans aucune commune d'Alger. Les malades chroniques présentent un certificat de démuni qu'ils retirent de l'APC après qu'ils soient enregistrés. Le problème reste donc posé», a encore expliqué M. Saïdi. Le responsable de ce service regrette cette situation où ces personnes souffrent d'un sentiment terrible d'humiliation. Il se dit craindre les conséquences lourdes que risque de provoquer ce problème s'il dure encore. «Nous avons enregistré un mort dans cette catégorie il n'y a pas longtemps. On craint le pire pour les autres. On essaye de les aider grâce à l'apport des associations et celui de la DAS d'Alger mais cela reste insuffisant», dira- t-il.