Le maintien par la Coface de la notation de l'Algérie en A4, signifiant que «le risque est assez bon», signifie, selon le directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), Abdelkrim Mansouri, que le pays peut offrir des opportunités d'investissements attractives aux IDE. L'expert El Hachemi Siagh soutient, de son côté, que le classement de l'Algérie dans la même catégorie que la Tunisie est un indicateur positif pouvant apporter beaucoup de choses au pays. Le DG de l'Andi, contacté hier, a indiqué que le maintien de la notation A4 de l'Algérie par l'assureur français est un message positif illustrant de l'attractivité du marché et des conditions d'investissements favorables. «Ce classement rassure les investisseurs sur les opportunités d'affaires et de développement en Algérie. Notre pays peut accueillir des investisseurs dans tous les domaines, d'autant plus que nous avons des moyens financiers et des instruments de soutien très intéressants. Il s'agit du Fonds national d'investissement, d'un réseau bancaire riche et diversifié, d'infrastructures socioéconomiques importantes. Les pouvoirs publics ont engagé un programme quinquennal très ambitieux de 150 milliards de dollars à l'horizon 2014», a tenu à souligner le DG de l'Andi. L'Algérie est mieux classée en matière de conditions d'accueil des IDE, selon lui, par rapport à certains pays du pourtour méditerranéen. Ce qui constitue un atout pour capter les opérateurs économiques étrangers, surtout ceux qui peuvent créer des unités de production en Algérie et contribuer à la création de richesse, d'emploi et au transfert du savoir-faire. A ce propos, il y a lieu de rappeler que les besoins nationaux sont satisfaits par l'importation, en l'absence d'industries locales. La facture des biens d'équipements et des demi-produits a dépassé les 20 milliards de dollars en 2009. Malgré les changements opérés en matière de conditions d'installation des sociétés étrangères, l'Algérie est considérée comme un marché potentiel fort de plus de 35 millions de consommateurs et d'un PIB dépassant les 180 milliards de dollars. L'Algérie est classée deuxième économie en Afrique, la première place est occupée par l'Afrique du Sud. «La stabilité politique et les réformes entreprises à tous les domaines font de notre pays une région d'affaires. Certes, les recettes extérieures ont baissé en 2009, comparativement à l'année 2008, mais l'Algérie n'a pas été affectée par la crise économique de la même manière que les pays de la région, ayant aujourd'hui d'énormes difficultés financières. C'est aussi un aspect positif qui a été retenu par la Coface dans son rapport», a tenu à signaler M. Mansouri. En effet, l'assureur français a souligné que l'Algérie possède des capacités de résistance à une baisse des revenus pétroliers et que la croissance hors hydrocarbures est robuste, notamment le secteur des travaux publics. «Malgré la diminution des recettes pétrolières, les revenus pétroliers mis en réserves au cours des années précédentes dans le fonds de régulation des recettes ont permis de poursuivre un vaste programme d'investissements publics. D'excellentes récoltes (de céréales), après une mauvaise campagne 2008, ont également contribué à la croissance», a relevé l'agence française d'assurance.