C'est aujourd'hui que se décidera la date de la tenue de la 14e édition du salon de l'automobile en Algérie. Contacté par le «Temps d'Algérie», M. Bairi, président de l'association des concessionnaires automobiles algériens AC2A annonce la tenue, aujourd'hui, d'une réunion avec le directeur général de la Safex pour décider de la date de ce rendez-vous. Pour rappel, AC2A a formulé une demande de report de ce salon au mois de mars 2011. La crise qui secoue le secteur de l'automobile à travers le monde en général et en Algérie en particulier, notamment avec les nouvelles mesures de la LFC 2009 qui a mis fin au crédit à la consommation, sont les causes majeures de cet éventuel report. Lors de sa dernière sortie médiatique, le président de l'Association des concessionnaires automobiles (AC2A) a estimé que «la tenue du salon pour cette année est hypothéquée par les difficultés financières des constructeurs». En effet, selon les chiffres avancés par les différentes marques présentes en Algérie, il est constaté un recul considérable dans leurs chiffres d'affaires. Mais l'engagement pris par l'AC2A, qui loue les locaux de la Safex chaque année, rend la tâche des constructeurs un peu plus difficile, car les services de la Safex ont déjà programmé cette manifestation qui est la seconde foire en termes de visiteurs, et donc d'entrée d'argent pour elle. La foire de l'automobile en Algérie est au second plan après la foire internationale qui se déroule au mois de juin de chaque année. M. Bairi, qui s'est montré très réticent à ce propos, a déclaré que «si la direction générale de la Safex rejette notre demande de report de la manifestation, nous serons dans l'obligation de maintenir la foire malgré nous, mais nous le ferons avec de moindre moyens». Il est nécessaire de rappeler que le secteur de l'automobile, qui a connu une baisse en 2009 en termes de ventes, traverse une grave crise due essentiellement à l'introduction de nouvelles dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire pour 2009. Selon les concessionnaires, la LFC «pénalise» les concessionnaires et les nouvelles taxes sur les véhicules de tourisme, engins et poids lourds, de même que le crédit documentaire (Crédoc) imposé pour chaque opération d'importation et, enfin, la délocalisation du débarquement des véhicules du port d'Alger vers d'autres ports, plus éloignés de la capitale, et qui sont autant de facteurs qui expliquent le marasme dans lequel est plongé le secteur.