Les dernières élections sont un souvenir assez vivace dans la mémoire des Constantinois. Et personne n'a d'affiché son optimisme pour celles qui auront lieu demain. La défiance politique est la cause du rejet, de la déception et surtout de la méfiance. L'opinion publique locale s'interroge, sur la légitimité des élus sortants. Ces élections apporteront-elles un plus au quotidien des citoyens? On aura remarqué tout au long de cette campagne très «timide» que les Algériens ne sont pas intéressés par la politique, ni par les partis qui ont manqué à leur devoir. Les Algériens ont compris avec beaucoup de regret que les pouvoirs publics sont totalement inopérants. Malgré la bonne volonté de l'Etat, le niveau local reste piégé dans un contexte quelque peu médiocre. L'enveloppe de 120 milliards de centimes, mise à la disposition des élus locaux, n'aura donc pas suffi pour l'aménagement urbain de la ville de Constantine et ses 13 communes. Derrière eux, les élus sortants, qui se sont servis parfois à outrance, en profitant de certaines perspectives, comme les voyages à l'étranger dans le cadre du jumelage, auront laissé un arrière-goût amer aux Constantinois. Des promesses non tenues et des projets inachevés à l'image du parking à étages pour le coût de cinq milliards de centimes, l'aménagement de la brèche pour trois milliards de centimes ou encore les sous terrains pour un milliard de centimes. Depuis 2005, aucun bidonville n'a fait l'objet de délocalisation. Si ce n'était que ça! Que dire de l'état civil? Ces ser-vices, mémoires de la ville, n'ont jamais été aussi mal tenus, que durant le précédent mandat. Constantine c'est aussi la ville des trottoirs refaits à plusieurs reprises et, contre toute attente, après que le boulevard Belouizdad ait été ´´retapé´´ celui de Boudjeriou est resté en l'état. La mauvaise gestion est, en effet, le maître mot à Constantine. Dans le secteur de l'habitat, le problème se pose à chaque fois. Des retards dans la construction, dans les relogements mais aussi dans la programmation des listes des bénéficiaires. Ajoutons à cela le projet du tramway qui est à la traîne alors que les travaux étaient programmés en début de cette année. Tout est bloqué dans cette ville, même sur le plan de l'investissement et du tourisme. D'aucuns n'arrivent à expliquer réellement le phénomène du sous-développement de Constantine dont l'image ne cesse de se dégrader. Et l'on s'interroge, si les budgets alloués à certains projets, qui n'ont pas vu le jour, resteront au niveau du Trésor.