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Outrage et verbiage
Blida
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 02 - 2010

Cela commence à bien faire dans notre pays. L'outrage à agent de police ou à gendarme dans l'exercice de ses fonctions, l'outrage à fonctionnaire au guichet d'une administration donnée sont légion.
Les juridictions (tribunaux et cours) demeurent l'éradicateur principal de ce qui est un fléau. Il est vrai que, sans tenter d'excuser ces comportements négatifs, il y a souvent en face comme de la provocation, ce que ne cessent de déplorer plusieurs avocats à la barre. Le cas de ce dimanche à Blida est généralement vécu sur toutes nos routes.
Il suffit d'une contravention pour que l'auteur coupable voit rouge et s'estime humilié. Alors que le minimum d'éducation veut que l'on accepte, qu'on assume sa faute, son infraction, qu'on s'en acquitte et puis c'est tout. L'inculpé du jour a regretté son geste, ses gesticulations, ses mots, car il a galéré depuis son interpellation, sa présentation, l'écrou, le mandat de dépôt qui a précédé, la première audience, le renvoi et toutes les tracasseries que connaissent les poursuivis à la barre. Et comparaître devant Rabah Ouriachi, le juge de Blida, n'est jamais un cadeau. Il frappe si fort qu'il vaut mieux l'éviter.
Le juge du dimanche de Blida entre presque en trombe dans la nouvelle salle d'audience fraîchement meublée et mise à la disposition des justiciables de la ville des Roses, car elle vient d'avoir enfin un siège de tribunal assez potable, même si les concepteurs ont été avares en réalisant les colonnes qui pouvaient être plus hautes et donc avoir plus de présence signalant l'autorité de la justice. Le dossier du jour concerne l'outrage à policier dans l'exercice de ses fonctions.
- «Que s'est-il donc passé pour vous être permis un tel impair et délit ?», demande tout de go le magistrat.
Abdelkhalek L., la vingtaine, baisse la tête et murmure
- «Je regrette. Je n'avais jamais dû m'emporter, je suis désolé. J'ai honte, je ne recommencerai plus.»
Pourquoi tout ce chapelet de remords maintenant.
- «Pourquoi ne pas vous être retenu au moment où le policier vous verbalisait ?», insiste Ouriachi qui ne veut pas laisser l'inculpé dévier de sa déposition, devant les policiers qui avaient tout de même témoigné qu'au moment de leur arrivée, ce n'était plus le même «rebelle» décrit pas le collègue, choqué par le geste rageur qui a fait que l'inculpé avait fait avant de détruire le papillon.
La victime n'était pas là, et le juge allait se contenter de lire sa version.
L'inculpé reconnaît que c'était la stricte vérité et qu'il présentait ses excuses au policier, à la DGSN et à la justice.
Le procureur réclame une peine de prison de trois mois ferme. L'inculpé sursaute, lui qui avait été laissé en liberté provisoire, le voilà qu'il entend le terrible mot qui fait perdre l'appétit, le sommeil et même souvent l'équilibre.
- «Je vous ai dit que j'ai honte. Cela ne se reproduira plus», dit en guise de dernier mot Abdelkhalek L.
Ouriachi lui rappelle le grave acte de la destruction du papillon outre celui de l'outrage. Il lui inflige une amende 5000 DA pour lui apprendre à s'en prendre au sceau de l'Etat (via la DGSN) et surtout à respecter ceux qui veillent à sa sécurité et le verbalisent au moment où il commet un délit.
L'inculpé baisse la tête, lance un regard vers sa sœur aînée, désolée de ne pas lui avoir constitué un avocat, car ce sont des démunis. «C'est un simple chauffeur», dit-elle les larmes aux yeux.


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