Le montant alloué à l'importation de la pièce de rechange industrielle destinée au secteur des hydrocarbures est d'un milliard de dollars par an, a indiqué hier à Alger la directrice centrale TEC-SH, Fatma Zohra Talantikite, en marge du 1er forum sur la pièce de rechange industrielle organisé par Sonatrach. Une cinquantaine de fabricants de la pièce de rechange existent sur le territoire national et le marché est «important», selon les intervenants, quand pas moins de 500 000 pièces sont nécessaires à la maintenance des installations et équipements dans le secteur des hydrocarbures, selon le catalogue de Sonatrach. Le secteur de l'Energie fait appel au partenariat étranger pour tisser des assocations avec les entreprises privées et publiques nationales car les pouvoirs publics ont décidé de mettre à leur disposition tous les moyens institutionnels et les données nécessaires pour réaliser un réseau d'entreprises sous-traitantes en collaboration avec le secteur de la PME. Sonatrach, à elle seule, compte pas moins de sept activités, une quinzaine de complexes et une vingtaine d'unités de surface qui consomment des pièces détachées industrielles, selon le Pdg de Sonatrach. Le groupe «est là pour encourager toute entreprise voulant investir dans ce créneau, et dans ce sens, le code des marchés publics sera revu pour le taux accordé à la préférence nationale qui est de 15% actuellement et qui pourrait atteindre entre 20 et 25%, et réduire les délais de réception des pièces de rechange, a indiqué M. Feghouli, a affirmé qu'il sera «imposé aux entreprises étrangères d'associer une des filiales de Sonatrach mais il n'est pas possible de se passer de l'importation dans certains cas qui nécessitent une technicité». D'ailleurs, ce qui explique la présence de pas moins de 200 indusriels, dont plus de la moitié sont des représentants de fabricants étrangers intéressés par la proposition algérienne, a signalé le ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil, lors de son intervention. A l'issue de ce forum, les besoins réels de Sonatrach seront déterminés. Pour sa part, M. Ouaret, chargé du contrôle numérique et de l'ingeneering, a déclaré à titre indicatif qu'un seul fabricant économique jusqu'à 4 millions d'euros si les pièces sont fabriquées en Algérie, en rappelant que l'Algérie a pris conscience de la nécessité de fabriquer elle-même ces pièces en 1990 avec la dévaluation du dinar et les prix plus élevés. Enfin, Sonatrach va signer un contrat sur la réhabilitation de la raffinerie d'Alger en mars prochain, a annoncé M. Feghouli.