Il est utile de préciser que la réouverture du procès et l'annulation du jugement rendu en 2006 ont été décidées par la Cour suprême suite au pourvoi en cassation introduit par les avocats de l'inculpé condamné à 10 années de prison. Le renvoi a été prononcé en l' absence du principal inculpé. Il est à rappeler que cette affaire dont les faits remontent à 2001 a causé un préjudice à l'agence postale de Aïn Benian (Algérie Poste) s'élevant à 121 millions DA dont 7 millions DA ont été restitués par l'inculpé quelque temps plus tard. En 2001, l'inculpé, receveur de son état, avait eu l'ingénieuse idée de procéder à l'ouverture de comptes fictifs pour des familles dont certaines avaient des liens de parenté avec des membres exerçant au sein de cette agence. Grâce à la complicité de certains fonctionnaires, il entreprit de transférer les montants versés dans les comptes fictifs vers un autre compte en prenant le soin de détruire les documents inhérents aux opérations dans, bien entendu, l'intention de brouiller les pistes. Il retirait ensuite les sommes pour des besoins personnels. Ce n'est qu'une année après que le pot aux roses a été découvert par les services de sécurité qui mirent fin aux agissements de ce fonctionnaire indélicat en procédant à sa présentation au procureur, lequel diligenta une enquête. Le receveur en question à, au terme d'un procès, écopé de 10 années de prison ferme. Le nouveau procès, devant selon certaines indiscrétions révéler certains faits nouveaux, devra être traité par les magistrats durant la prochaine session criminelle.